Julien PRIMARD « Les Instants Modernes »
Détail "Les Château d'eau de Nazaré", 2022 de Julien PRIMARD - Courtesy de l'artiste et de la galerie LJ Paris © Photo Éric Simon
Du 3 décembre au 14 janvier 2023
La Galerie LJ présente “Les Instants Modernes”, sa première exposition personnelle en ses murs du peintre français Julien Primard.
Designer de formation et de métier, Julien Primard est également un peintre autodidacte. Né en 1986 en région parisienne, c’est à Toulon qu’il s’installe pour ses études de design, ville qu’il a définitivement adoptée depuis. C’est au début des années 2000 qu’il commence à peindre, d’abord en milieu urbain en pratiquant le graffiti sur des murs d’usines abandonnées.
Il fonde en 2009 le collectif La Thérapicturale avec des amis graffeurs, et monte ses premières expositions collectives et projets artistiques, qui lui permettent d’affirmer son style.
C’est à Marseille que sa peinture va pleinement se révéler, à partir de 2016, dans des expositions personnelles successives que lui consacre la galerie Backside.
"Autoportrait", 2022 de Julien PRIMARD - Courtesy de l'artiste et de la galerie LJ Paris © Photo Éric Simon
"Étude Toulon #1", 2022 et "Étude Toulon #2", 2022 de Julien PRIMARD - Courtesy de l'artiste et de la galerie LJ Paris © Photo Éric Simon
"Les terrasses de la villa", 2022 de Julien PRIMARD - Courtesy de l'artiste et de la galerie LJ Paris © Photo Éric Simon
S’inspirant des courants classiques et de l’architecture moderne, Primard peint à l’huile des compositions prônant l’abandon, nous entrainant vers des lieux insolites, souvent inaccessibles, édifiant ces ruines au rang de monuments, visités par des personnages anonymes et invisibles.
Ses tableaux sont minutieusement préparés en amont grâce à un travail de photographie quotidien et de dessin préparatoire. Les photos de scooters, de bâtiments, de chaussures usées et autres portes condamnées qu’il accumule, deviennent des fragments qu’il assemble pour raconter ses propres narrations.
"Conversation au jardin Guévrékian", 2022 de Julien PRIMARD - Courtesy de l'artiste et de la galerie LJ Paris © Photo Éric Simon
"Étude Baskets #1", 2021 de Julien PRIMARD - Courtesy de l'artiste et de la galerie LJ Paris © Photo Éric Simon
"Étude Baskets #2", 2021 de Julien PRIMARD - Courtesy de l'artiste et de la galerie LJ Paris © Photo Éric Simon
Julien Primard trouve dans le béton un ancrage fort qu’il développe de la rue comme support, à la toile comme sujet. L’intensité des espaces urbains désertés dévoile la brutalité de l’absence, ou plutôt de l’invisibilité, de l’absence de visibilité : une question existentielle pour l’artiste, dont les personnages, projections de lui-même, ne cessent d’interroger son auteur. Faut-il rester invisible et anonyme, et ainsi jouir d’une forme de liberté, ou bien se découvrir au grand jour et assumer ?
La question se posait déjà lorsqu’il pratiquait le graffiti. C’est une question qui aujourd’hui le taraude, entre son métier de designer accompli et la pratique de la peinture, qui l’appelle irrésistiblement à lui consacrer plus de temps. Pour la première fois dans ses peintures, ces deux positionnements s’affrontent : le peintre à visage découvert engage un débat avec le graffeur anonyme.
Tomber le masque, au sens propre comme au figuré, avec un clin d’oeil aux années Covid solitaires qui viennent de s’écouler, c’est toute la question que Primard se pose à lui-même dans son travail, dans un décor emprunt de références à l’architecture moderne qu’il aime tant et qui l’entoure dans son quotidien entre Toulon et Hyères. Ici la Villa Noailles, là la Fondation Maeght, ou encore les pépites architecturales qu’il déniche lors de ses promenades en famille sur la presqu’île de Giens ou sur le chemin du travail à Toulon.
"Derrière la main", 2022 de Julien PRIMARD - Courtesy de l'artiste et de la galerie LJ Paris © Photo Éric Simon
Galerie LJ
12 rue Commines
FR-75003 Paris
Jours et horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 11h à 19h