Du 21 Mars au 25 Mai 2014
Pour sa première exposition personnelle à la galerie Suzanne Tarasieve, le photographe Juergen Teller présentera trois ensembles de photographies.
La série Woo (2013) a été réalisée suite à l'exposition du même nom à l'ICA à Londres en 2013. Désacralisant aussi bien les photographies d'art que celles de mode, les œuvres sont toutes mises sur le même plan et assemblées en un papier peint qui recouvrait les murs d'une salle du centre d'art.
Cette association d'images fonctionnait comme un pêlemêle de photos de famille, ou une
rétrospective enchevêtrée de son travail de photographe de mode et de plasticien.
Pour cette série, l'artiste a sélectionné et isolé certaines parties de ce papier peint, modifiant encore une fois notre regard sur ces images, la représentation d'une représentation d'une représentation.
Juergen Teller a également produit pour cette exposition une série inédite :
Masculin (2013), suite à sa visite au Musée d'Orsay de l'exposition Masculin / Masculin (2013) danslaquelle était présentéun de ses autoportraits.
Les images se répondent l'une à l'autre : à la photographie d'une œuvre de l'exposition d'Orsay fait écho un autoportrait de l'artiste.
Pour ces derniers, il se met en scène dans sa salle de sport, en short et baskets, en train de pratiquer ses exercices, porter des haltères, transpirant péniblement. Ses poses évoquent celles des nus classiques des peintures et sculptures, rappelant avec humour et autodérision ce que le corps musclé qui correspond à l'idéal masculin implique d'efforts mais aussi de grotesque.
Considéré comme un des photographes les plus emblématiques de sa génération, Juergen Teller est l'un de ces rares artistes qui a su faire exister et reconnaître son travail à la fois dans le milieu de l'art et dans celui de la mode.
Ses dernières expositions personnelles comprennent Woo! à l'ICA, Londres (2013), Touch Meau Consortium de Dijon (2010) et au Daelim Museum en Corée (2011), Man with Banana au Dallas Contemporary (2011), Irene Im Waldà la Journal Gallery, Brooklyn (2012), et Do you know what I mean à la Fondation Cartier, Paris (2006).
La galerie Suzanne Tarasieve lui a consacré un stand à Paris Photo en 2013 avec la série
Vivienne Westwood.