Du 6 Septembre au 30 Octobre 2014
Nous sommes heureux de présenter « The Primacy of Matter over Thought », la seconde exposition personnelle de l’artiste néerlandais Folkert de Jong (1972, Egmond aan Zee, Pays-Bas) à la galerie Dukan.
« A travers ses œuvres, Folkert de Jong réunit différentes époques. Avec sa façon de placer les événements historiques dans notre temps, il perturbe le monde des idées existantes.
C’est une manière pour lui d’écrire de nouveau l’histoire, mais d’un point de vue contemporain, non pas en suivant un système scientifique mais un système fondé sur une liberté illimitée qu’il a acquise en tant qu’artiste.
Folkert De Jong courtesy Galerie Dukan (photo Eric Simon)
Folkert De Jong courtesy Galerie Dukan (photo Eric Simon)
Avec ses œuvres, il nous invite à sortir du monde connu et à regarder la vie en face avec une perspective différente. Animé par sa fascination de la vie et par sa curiosité pour la psychologie humaine, il amène le public dans sa propre quête au fond de notre existence.
Le titre de l’installation est The Primacy of Matter over Thought (La Primauté de la Matière sur la Pensée). Peux-tu l’expliquer ?
Folkert De Jong courtesy Galerie Dukan (photo Eric Simon)
Le titre vient de l’œuvre photographique éponyme de Man Ray de 1929 montrant un nu de femme allongée. Dans le cadre de cette exposition, je vais créer un lien entre l’œuvre de Man Ray, le titre et ma propre recherche, car je pense que cela adresse l’essence du thème d’une manière poétique. La façon dont Man Ray a pris le corps nu de cette femme avec la technique photographique dite de «solarisation» transforme le corps du modèle en un objet de rêve.
Le conflit moral de l’homme/artiste qui réduit la femme/modèle en un objet a pour moi la même essence que la leçon d’anatomie. La domination masculine et le désir de pénétrer et soumettre les femmes vulnérables est pour moi un symbolisme reconnaissable.
Je vois ce symbolisme même dans les peintures du XVIIe siècle qui dépeignent le médecin ou le pathologiste qui pénètre le corps sans vie. La dimension spirituelle essaie de comprendre l’acte physique matériel, mais essentiellement elle s’interroge ainsi sur sa propre existence. Ce qui reste, c’est le mystère insondable de la nature,
comme un rêve inquiétant qui s’efface lentement, un corps en décomposition dans le sol, ou une œuvre d’art qui se perd dans la nuit des temps.»
Extrait de Doede Hardeman en conversation avec Folkert de Jong
Folkert De Jong courtesy Galerie Dukan (photo Eric Simon)
Galerie Dukan, Paris
24, rue Pastourelle
75003 Paris, France
http://www.galeriedukan.com
Horaires d’ouverture : Du mardi au samedi de 13H à 19H.