"Waiting, La Défense 2", 2014 d'Erwin Olaf - Courtesy Galerie Rabouan Moussion
Du 17 octobre au 28 novembre 2015
La Galerie Rabouan Moussion est heureuse d’annoncer l’inauguration de son nouvel espace au coeur du marais avec l’installation vidéo et la série de photographies Waiting, inédites en France, de l’artiste néérlandais Erwin Olaf.
"Waiting, Nairobi 3", 2014 d'Erwin Olaf - Courtesy Galerie Rabouan Moussion
"Waiting, Nairobi 2", 2014 d'Erwin Olaf - Courtesy Galerie Rabouan Moussion © Photo Éric Simon
"Waiting, Shenzhen, Portrait 3", 2014 d'Erwin Olaf - Courtesy Galerie Rabouan Moussion
"Waiting, Shenzhen, Portrait 2", 2014 d'Erwin Olaf - Courtesy Galerie Rabouan Moussion
Video "Waiting, Shenzhen, Portrait", 2014 d'Erwin Olaf - Courtesy Galerie Rabouan Moussion © Photo Éric Simon
« J’attends une arrivée, un retour, un signe promis. Ce peut être futile ou énormément pathétique : dans Erwartung (Attente), une femme attend son amant, la nuit, dans la forêt ; moi, je n’attends qu’un coup de téléphone, mais c’est la même angoisse. Tout est solennel : je n’ai pas le sens des proportions.
Il y a une scénographie de l’attente : je l’organise, je la manipule, je découpe un morceau de temps où je vais mimer la perte de l’objet aimé et provoquer tous les effets d’un petit deuil. Cela se joue donc comme une pièce de théâtre.
"Waiting, La Défense ", 2014 d'Erwin Olaf - Courtesy Galerie Rabouan Moussion
"Waiting, La Défense ", 2014 d'Erwin Olaf - Courtesy Galerie Rabouan Moussion © Photo Éric Simon
"Waiting, La Défense 2", 2014 d'Erwin Olaf - Courtesy Galerie Rabouan Moussion © Photo Éric Simon
Le décor représente l’intérieur d’un café ; nous avons rendez-vous, j’attends. Dans le prologue, seul acteur de la pièce (et pour cause), je constate, j’enregistre le retard de l’autre ; ce retard n’est encore qu’une entité mathématique, computable (je regarde ma montre plusieurs fois) ; le Prologue finit sur un coup de tête : je décide de « me faire de la bile », je déclenche l’angoisse d’attente. (…)
Partout où il y a attente, il y a transfert : je dépends d’une présence qui se partage et met du temps à se donner – comme s’il s’agissait de faire tomber mon désir, de lasser mon besoin. Faire attendre : prérogative constante de tout pouvoir, « passe-temps millénaire de l’humanité.»
Roland Barthes, Fragments d’un discours amoureux (1977)
"Tar & Feathers (goudron et plumes), autoportrait", 2012 d'Erwin Olaf - Courtesy Galerie Rabouan Moussion © Photo Éric Simon