Klang, 1975 de Miriam CAHN (tableau)
Du 12 juin au 12 juillet 2014
Oborot, 2012 de Bruno BOTELLA
Artistes présentés: Alexandra Bircken, Bruno Botella, Pauline Boudry / Renate Lorenz, Miriam Cahn, Jean-Charles de Quillacq, Jochen Lempert, Jean-Luc Moulène, Jean-Marie Perdrix, Michael E. Smith.
Une proposition d’Anne Bonnin
Storm, 2013 de Alexandra BIRCKEN
Le « non humain » évoque d’emblée tout ce qui semble contredire ou détruire l’idée d’humain, il fait surgir des images de robots, de prothèses bioniques, d’extra-terrestres, de chimères de toutes sortes, mais aussi de monstres trop humains, que l’humanité semble produire si naturellement.
Was mich anschaut, 1992-1993 de Miriam CAHN
Avant de s’incarner dans des faits ou des objets particuliers, la notion de non humain désigne en anthropologie, de façon neutre et quelque peu tautologique, tout ce qui se distingue de l’humain, constituant par là une population innombrable et infiniment variée de choses et d’êtres animés et inanimés, naturels, fabriqués ou fictifs. Cette catégorie permet de parler de ce qui compose nos sociétés, en ouvrant la question de nos liens et de nos attachements à ce qui nous entoure, car le non humain est partout autour de nous, entre les humains, mais également au-dedans. Extralarge, cette catégorie est néanmoins opératoire : le « non » est un opérateur, copule et coupure qui unit autant qu’il sépare.
Hülle, 2013 de Alexandra BIRCKEN
Dans le noir la boue tout bas les bribes et ce miroir, 2014 de Bruno BOTELLA
Dans le noir la boue tout bas les bribes et ce miroir, 2014 de Bruno BOTELLA
Face à cette vastitude surpeuplée, j’ai choisi le corps comme point de départ d’un cycle d’expositions et de manifestations, qui explorera, à travers l’art, différentes formes de non humains : naturelles, animales, végétales, archaïques, high-tech, toxicologiques, robotiques et fantasmagoriques.
Car, c’est le corps qui en premier lieu est affecté par la réalité non humaine : situé à l’avant-poste de nos représentations et de nos pensées, doté de multiples capteurs ou d’antennes sensibles qui le relient aux humains et aux non-humains. C’est par lui que nous sommes contemporains du monde.
Le terme de « physicalité » rend compte de la pluralité d’un corps, qui ne se réduit ni au biologique ni au physiologique ; les manières d’être, de se nourrir, de communiquer, de se comporter, les affects le constituent tout autant : « le corps n’est jamais acquis totalement ; il est encore moins inné » (P. Descola).
Symmetry and Architecture of the body, 1997-2005
Le rêve d'une chose, #1,2,3,4,5,6,7,8, 2013 de Jean Charles de QUILLACQ
L’exposition envisage ainsi les relations aux non humains du point de vue du corps, c’est-à-dire des physicalités de toutes espèces et de tous genres.
A blinking, 2014 de Jochen LEMPERT
Chien a la chair perdue, 2013 de Jean Marie PERDRIX
Sans titre, 2014 de Jean Luc MOULENE
Anne Bonnin est critique d’art et commissaire d’exposition. En 2009, elle a organisé les expositions collectives Pragmatismus & Romantismus à la Fondation d’entreprise Ricard (Paris) et Sauvagerie domestique à l’École municipale des beaux-arts/galerie Édouard-Manet (Gennevilliers).
Elle a été la commissaire des Ateliers de Rennes biennale d’art contemporain en 2012. Elle a également enseigné à l’École Supérieure d’Art de Clermont Communauté, à l’Ecole supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg et à l’Ecole supérieure des beaux-arts de Montpellier.
Anne Bonnin, avril 2014
Anti-tambours, 2013 de Jean Marie PERDRIX
Fondation d’entreprise Ricard
12, rue Boissy d’Anglas
75008 Paris
www.fondation-entreprise-ricard.com
Horaires d'ouverture: Du mardi au samedi de 10h à 19h.