Du 5 Mai au 20 Juin 2015
Nouveau solo show de Quentin Garel avec un ensemble de grandes et moyennes pièces, dont des originaux en bois, des dessins, et la projection d’un nouveau documentaire sur son travail réalisé par Benoit de Vilmorin.
"Chimpanzé", 2015 en arrière plan "Grands Palimpsestes mureaux", 2013-2014 de Quentin Garel - Courtesy Galerie LJ © Photo Éric Simon
Le travail de Quentin Garel fait feu de deux grands gestes qui établissent la sculpture : la soustraction (qui consiste à chercher la forme en évidant une masse) et l’addition (le rajout d’éléments : assemblage, marcottage, collage, …). Passant de l’une à l’autre, depuis l’origine, il construit ses sculptures, comme des agrégats.
"Orang Outan", 2014 de Quentin Garel - Courtesy Galerie LJ © Photo Éric Simon
"Crâne d'Orque", 2012 de Quentin Garel - Courtesy Galerie LJ © Photo Éric Simon
"Autruche", 2015 de Quentin Garel - Courtesy Galerie LJ © Photo Éric Simon
"Elephant II", 2013 de Quentin Garel - Courtesy Galerie LJ © Photo Éric Simon
Les pièces de bois sont assemblées et constituent le premier moment du travail. C’est autant un jeu physique qu’un exercice conceptuel. il pourrait utiliser des morceaux plus massifs si son but était seulement de construire des images, mais comme le dit Deleuze, «le véritable objet de l’art, c’est de créer des agrégats sensibles». Ce qu’il fait.
Chacun d’entre nous a laissé son regard traîner sur la peau de ses oeuvres, glisser dans les larges veines du bois tendre, percevant l’arête douce d’un morceau chevillé à un autre. Des rythmes s’inventent sans jamais rompre l’idée générale de la pièce et la nourrissent d’une vérité plus grande que ce qu’elle représente.
Bien sûr, ce sont des trophées, des crânes, des trognes et des gueules de bois. Bien sûr, cela semble être des animaux. Mais est-ce seulement cela ?
Parlant des animaux, il ne faut jamais oublier que c’est l’homme qui est visé. Au regard de l’histoire des relations complexes de l’homme avec l’iconographie des animaux, Quentin Garel ouvre un nouveau chapitre.
un texte d’Alin Avila
"Palimpseste", 2014 de Quentin Garel - Courtesy Galerie LJ © Photo Éric Simon
"Crâne de Pérruche", 2014 de Quentin Garel - Courtesy Galerie LJ © Photo Éric Simon
Quentin Garel (né en 1975) est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris (1998) et a été résident de la Casa Velazquez. Il vit et travaille à Paris et Douville/Andelle (Normandie).