Expo Solo Show: Yazid OULAB "(1+√ 5)/2 "
Du 24 novembre 2018 au 19 janvier 2019
la galerie Eric Dupont sera heureuse de vous présenter l'exposition (1+√ 5)/2 de Yazid Oulab. Un ensemble de peintures et de sculptures feront dialoguer mathématiques et spiritualité.
Le paradoxe de l’œuvre de Yazid Oulab est de parvenir à être radicalement contemporaine tout en enracinant son œuvre dans une tradition spirituelle ancienne dont il renouvelle les signes tout en en exaltant le sens. (1)
Né en 1958 en Algérie d’un père ouvrier et d’une mère professeure, les œuvres de Yazid Oulab sont autobiographiques. À la croisée de champs a priori antagoniques, son travail se fonde sur ces deux racines familiales. À la base de son travail il y a l’outil de l’ouvrier, puis la réflexion, l’esprit et la connaissance, venant bouleverser le sens premier de l’œuvre. Il est important que la sensation de ce mouvement ne soit pas représentée mais vécue comme un acte auquel nous participons, particule au milieu des particules. (2)
Application presque littérale de la théorie des cordes, cette série de peintures de Yazid Oulab amorce une plongée du côté de la physique quantique, interrogeant la matière au sein du microcosme de la toile.
Initialement proposée par Gabriele Veneziano, la théorie des cordes tendrait à remplacer les particules par des cordes vibrantes, pouvant tourner, vriller et donc contenir de l’énergie, avoir une masse.
Rectilignes ou ondulatoires, les « fils » sont peints à la corde qui, plongée dans de la peinture, infuse la toile encore humide et immortalise les tensions, ruptures et vibrations nées de la matière.
Une précision contrôlable, une consciente pénétration de la réalité, une beauté exacte.(3)
Yazid Oulab déploie ici une réflexion sur le nombre d’or, questionnant le fantasme de la proportion parfaite, travaillant abscisses et ordonnées en séries qu’il décline au gré des murs et des couleurs.
Pour ce faire, il habille ces rencontres à angle droit de teintes primaires, renouant avec les techniques de calcul des charpentiers théorisées par Pythagore. Profondément ancrées dans le réel, ses sculptures sont lourdes, rudes. L’artiste se joue des codes, invitant acier, soudures, échafaudages et radiers.
Dans cette recherche de la proportion parfaite, ses sculptures se révèlent etre d’ « une précision contrôlable, une consciente pénétration de la réalité, une beauté exacte ».
À partir de la réalité la plus simple, trouver son autre dimension spirituelle, sacrée, sans transcendance mais sacrée, cependant, car, à partir d’elle manifeste la vie qui transforme l’individu en une source inépuisable de vies nouvelles se diffusant à travers la pluralité des règnes .(4)
Loin ,de l’hermétisme géométrique auquel on pourrait à première vue se heurter, Yazid Oulab plonge ses racines du côté du sensible, se refusant à opposer science et spiritualité et cherchant plutôt à ouvrir un dialogue entre physique quantique, mathématiques et histoire de l’homme et de l’esprit.
Oscillant entre rationalité et sacré, c ’est par sa transcription de l’essentiel que son œuvre nous rappelle à notre histoire commune. Celle des hommes bâtisseurs, de la Pyramide de Kheops ;première Application supposée du nombre d’or en architecture; au Modulor du Corbusier en passant par le Parthénon de Phidias.
Au regard de cette quête de la proportion parfaite, Yazid Oulab recrée sur les murs une graphie nouvelle, racontant et se jouant du réel.
1 Jean de Loisy, catalogue Yazid Oulab ,Éditions Ereme , 2008.
2 Olivier Kaeppelin, Les corps célestes, catalogue Yazid Oulab, Les Éditions du Palais, 2013.
3 Piet Mondrian .
4 Olivier Kaeppelin, Les corps célestes , catalogue Yazid Oulab , Les Éditions du Palais, 2013.
Galerie Eric Dupont
138, rue du temple
75003 Paris
Horaires d'ouverture: du mardi au samedi de 11h à 19h.