Femmes guerrières / Femmes en combat
Détail "“Mandala”, 2013, de Léa LE BRICOMTE - Courtesy de l’artiste, galerie Lara VINCY Paris © Photo Éric Simon
Du 5 mars au 7 mai 2022
Artistes présentées : Corine Borgnet, Céline Cléron, Rachel Labastie, Léa Le Bricomte, Isabelle Lévénez , Milena Massardier, Myriam Méchita, ORLAN, Nazanin Pouyandeh, Maryline Terrier, Brigitte Zieger
Le point de départ de cette exposition est le petit dictionnaire des femmes guerrières qui démarre de la sorte : « Il fut, dans tous les temps et dans toutes les nations, des femmes remarquables par leur courage et leur détermination dans des circonstances exceptionnelles et mouvementées, notamment dans les guerres.
Depuis la plus haute Antiquité, les contemporains de telles héroïnes ont été interloqués par la relation de hauts faits qu’ils n’auraient pu auparavant attribuer qu’à des hommes particulièrement virils.
"Javais perdu mon sourire pensant le croiser au loin", 2022 de Myriam MECHITA - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon
"No spring till Now", 2007 de Céline CLÉRON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Papillon Paris © Photo Éric Simon
"Mandala”, 2013 de Léa LE BRICOMTE - Courtesy de l’artiste, galerie Lara VINCY Paris © Photo Éric Simon
De là, sans doute, cette suspicion latente qui rôde autour des grandes guerrières qui ont marqué leur siècle de leurs exploits : s’agissait-il vraiment de femmes ou n’étaient-elles pas de ces êtres bizarres, mi-hommes, mi-femmes, que l’on traite pudiquement de viragos ? Et pourquoi, si ce n’est pour ne pas encourir l’opprobre, prenaient-elles soin généralement de s’habiller en hommes ? ».
De cette définition deux Isabelle s’entretiennent. L’une, Isabelle Lévénez est artiste plasticienne et une véritable guerrière sur bien des fronts. L’autre, Isabelle de Maison Rouge est historienne de l’art et défend depuis longtemps la cause des femmes dans le milieu de l’art contemporain. Toutes deux choisissent les artistes qui participent à cette aventure et l’histoire démarre.
"Construction #1", 2009 de Céline CLÉRON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Papillon Paris © Photo Éric Simon
"Lucrèce", 2018 de Nazanin POUYANDEH - Courtesy de l'artiste et de la Galerie SATOR Paris © Photo Éric Simon
Série les receleurs "Annonciation", 2014 de Céline CLÉRON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Papillon Paris © Photo Éric Simon
"Le bain Turc", 2021 de Nazanin POUYANDEH - Courtesy de l'artiste et de la Galerie SATOR Paris © Photo Éric Simon
"L'Échappée des Sabines", 2020 de Maryline TERRIER - Courtesy de l'artiste. Collection Privée © Photo Éric Simon
"Série Haches", 2013 de Rachel LABASTIE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Analix Forever, Genève © Photo Éric SiMON
Le propos de l’exposition par le biais d’artistes femmes exclusivement, vise à rappeler qu’il n’a pas toujours suffi aux femmes artistes de se définir comme artistes pour être reconnues comme telles et si malgré une meilleure visibilité de leurs œuvres, la présence des femmes dans ce milieu de l’art contemporain reste confidentielle malgré de très importantes avancées dans ce domaine.
Cette exposition rend perceptible l’engagement de certaines artistes dans des causes qui ne recoupent pas nécessairement leurs intérêts ou exclusivement leurs préoccupations de genre.
"Les Éloignées" de Rachel LABASTIE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Analix Forever, Genève © Photo Éric SiMON
"Amours éternelles : La guêpière", 2018 de Corine BORGNET - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon
"Le coeur du corps", 2020 de Rachel LABASTIE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Analix Forever, Genève © Photo Éric SiMON
"Vanity shoes : The last dance", 2021 de Corine BORGNET - Courtesy de l'artiste. Collection TAVAUD © Photo Éric Simon
"Stupa ”, 2012 de Léa LE BRICOMTE - Courtesy de l’artiste, galerie Lara VINCY Paris © Photo Éric Simon
"L'origine de la Guerre", 1989 d'ORLAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Ceysson & Bénétière © Photo Éric Simon
Des « indociles » qui prennent une part active à l’action sociale et politique, dans un espace public qui leur a été pendant des siècles, dans une large mesure, hostile, voire interdit. Comme s’il était impensable, aujourd’hui encore, d’envisager leur participation autrement que comme l’usurpation de prérogatives masculines par la mise en concurrence des attributs de la virilité.
La combattante, en définitive, serait-elle condamnée à rester un fantasme masculin ?
« La première fois qu’on défend sa cause par les armes, on vit la lutte si complètement qu’on n’est plus soi-même qu’un projectile » disait Louise Michel et cette phrase résume bien l’attitude de ces femmes et artistes plasticiennes se comportant en guerrières.
Isabelle de Maison Rouge
15, rue de Thorigny
75003 Paris
www.topographiedelart.fr
Jours et Horaires d’ouverture : Du mardi au samedi de 14h à 19h.