Expo Sculpture Contemporaine: Joël MORRISON
Du 9 janvier au 15 février 2014
Né en 1976 à Seattle dans l’état de Washington, Joel Morrison vit et travaille à Los Angeles en Californie
.
« Une réalité à l’état brut qui reste souple car elle est lubrifiée, ou huilée, avec une espèce de sarcasme. » – Franz West
Disco Ball, 2013
Pour sa seconde exposition personnelle à la galerie Almine Rech, l’artiste californien Joel Morrison présente un nouvel ensemble d’assemblages en acier inoxydable. Un cadre conceptuel inébranlable est joint à des objets du quotidien et enchâssé dans des extérieurs lisses et raffinés. Grâce à des surfaces sans faille et à une fabrication impeccable, Morrison lubrifie efficacement la réalité brute et parfois crue qui sous-tend son œuvre.
Verso
Recto
Anvils, 2013
Well bred, 2013
Oscillant entre art élitiste et art populaire, minimalisme et abstraction, ordre et chaos, Morrison touche un public divers grâce à un indéniable travail d’artisan, tout en maintenant une intégrité subversive. Il élève des objets trouvés organiques, divergents et apparemment arbitraires en leur offrant des rôles exaltés. Le motif cousu sur la couverture New Madrid est le même que celui d’une peinture de Frank Stella de 1961. Une viennoiserie française ordinaire est détournée sur un buste néo-classique, formant un croissant-moustache qui présente un surprenant parallèle avec la culture hispanique « cholo » du Sud de la Californie.
Still crashing, 2013
Des objets du quotidien comme des enclumes, des épis de maïs, des vestes cloutées et du papier d’aluminium sont coulés dans des métaux divers. Faisant usage d’un moyen d’expression souvent associé à une esthétique monochromatique froide et rigide, l’artiste s’oppose à cette interaction initiale en enveloppant l’œuvre dans des surfaces parfaites, miroitées et polies. Le spectateur se trouve ainsi immédiatement lié à l’œuvre, dans un rapport intime et personnel. Les couleurs de ses cheveux, de ses vêtements et d’autres éléments de l’environnement sont instantanément absorbées par la pièce. Bien que coulée dans une matière solide et très résistante, l’œuvre est sans cesse revitalisée par l’afflux de visiteurs et par son environnement.
Sans titre, 2013
Les surfaces raffinées des pièces évoquent une équipe de fabricants spécialisés, créant les œuvres au moyen de machines sophistiquées. Ceci contraste avec le caractère physiquement éprouvant et la minutie du processus analogue par lequel la main de l’artiste est littéralement impliquée dans chaque étape du processus.
Galerie Almine Rech
64 rue de Turenne
75003 PARIS
http://www.alminerech.com
Horaires d'ouverture: Du mardi au samedi de 11h00 à 19h00.