Expo Rétrospective Contemporaine: RANCILLAC
Du 21 février au 7 juin 2017
Bernard Rancillac est l’un des grands noms de la peinture contemporaine. Il est l’inventeur d’une « nouvelle figuration » attentive aux réalités de la vie quotidienne et aux images dont les médias sont friands pour les faire accepter.
Peintre rebelle, il est aussi celui qui a décidé de rendre compte à sa manière de l’actualité de notre monde, histoire de déranger notre confort tiédasse et la bienséance du petit monde feutré de l’art.
"Fantômas a la chair de Poule", 1962 de Gérard RANCILLAC - Collection de l'Artiste © Photo Éric Simon
"La pornographie censurée par l'érotisme", 1969 de Gérard RANCILLAC - Collection de l'Artiste © Photo Éric Simon
La rétrospective de Bernard Rancillac proposée à l’Espace Niemeyer par le Musée de La Poste, actuellement fermé pour rénovation, réunit sur plus de 1300 m2 une centaine de pièces : peintures, objets, affiches, installations, collages… s’étalant de 1961 à 2015. Elle permet une approche complète et représentative du parcours de l’artiste né en 1931 et grande figure de la Figuration Narrative.
Dans le climat politique international des années 60, extrêmement tendu, il entame une réflexion sans concession sur la société de consommation, la culture populaire et l’actualité la plus brûlante.
"Le trio à la lampe de chevet", 1969 de Gérard RANCILLAC - Collection Dominique et Michel Buono© Photo Éric Simon
"Sérigraphie "Nous sommes tous...", 1968 de Gérard RANCILLAC - Collection de l'Artiste © Photo Éric Simon
Il partage alors sa vision de l’art et du monde avec un groupe de jeunes peintres en rupture avec l’abstraction, de nationalités diverses, aux aspirations pas toujours communes mais aux inspirations similaires.
En 1964, avec le peintre haïtien Hervé Télémaque et le soutien du critique d’art Gérald Gassiot-Talabot, il organise au Musée d’art moderne de la ville de Paris, l’exposition Mythologies quotidiennes. Réunissant trente-quatre artistes, elle marque les esprits par l’utilisation qu’ils font de l’image à la fois banale et toute puissante. La Figuration narrative est née.
Profondément concerné par son époque, Bernard Rancillac puise dans un répertoire d’images très variées (cinéma, photographie, publicité, bande dessinée, roman-photo…) pour aborder les sujets qui lui tiennent le plus à cœur. Il les traduit par de grands aplats acryliques vivement colorés et d’inventions formelles d’une grande force plastique.
"Bloody Comics", 1977 de Gérard RANCILLAC - Collection Musée des Beaux-Arts, Dole © Photo Éric Simon
"Je me demande qui l'embrasse maintenant", 1984 de Gérard RANCILLAC - Collection Dominique et Michel Buono © Photo Éric Simon
Exigeante, cohérente et subversive, son œuvre accessible au plus grand nombre, composée de séries sur lesquelles il a opéré et opère parfois encore de nombreuses variations (Mickey, musiciens de jazz, stars de cinéma…), témoigne selon Bernard Ceysson « de la volonté délibérée du peintre de miner la réalité, après avoir miné l’histoire de l’art ».
Bien que l’effet plastique prévale sur toute autre préoccupation et que son combat premier soit avant tout la peinture, Bernard Rancillac utilise son pinceau comme un coup de poing non pour défendre une quelconque idéologie mais pour forcer le regard de celui qui ne veut pas voir.
Installation "Les chemins du desert", 1991 de Gérard RANCILLAC - Collection de l'Artiste © Photo Éric Simon
Espace Niemeyer
Place du Coloniel Fabien
Fr- 75019 Paris
http://www.ladressemuseedelaposte.fr
Horaires d’ouverture : du Lundi au vendredi de 11h à 18h 30 et le Samedi et dimanche de 13h à 18h.