George CONDO
Du 10 octobre 2025 au 8 février 2026
Le Musée d'Art Moderne de Paris organise, avec le concours de l’artiste, la plus importante exposition à ce jour de l'œuvre de George Condo. À la fois peintre, dessinateur et sculpteur, George Condo développe un univers singulier nourri par une culture visuelle prolifique qui parcourt l’histoire de l’art occidentale des maîtres anciens à aujourd’hui.
"The Actress", 2018 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et de la Collection de David et Danielle Ganek © Photo Éric SIMON
"Birdbrain", 2018 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Collection particulière © Photo Éric SIMON
"Double Nude Composition", 2018 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Collection particulière © Photo Éric SIMON
"The Clown Maker", 1984 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Wulitzer Collection © Photo Éric SIMON
Après les deux rétrospectives consacrées par le musée en 2010 à Jean-Michel Basquiat et en 2013 à Keith Haring, deux artistes avec lesquels George Condo partagea une véritable amitié artistique, cette exposition est conçue comme le dernier chapitre d'une trilogie new-yorkaise, explorant l'émergence dans les années 1980 d'une nouvelle génération de peintres.
Chacun à leur manière, ils ont contribué à remettre en question le médium de la peinture, ce que George Condo, le seul survivant de cette décennie, s’évertue à poursuivre depuis.
"The Portable Artist", 1995 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Collection particulière © Photo Éric SIMON
"Yellow and Black Composition", 1985 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Bischofberger Collection, Männedorf-Zurich © Photo Éric SIMON
"The Executioner", 1984 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Schorr Collections © Photo Éric SIMON
Organisée en dialogue avec l’artiste, l'exposition a pour ambition de retracer plus de quatre décennies de la carrière de George Condo en présentant les plus emblématiques de ses œuvres.
De nombreuses œuvres provenant de musées américains et européens majeurs (le MoMA, le MET, le Whitney Museum of American Art ou le Louisiana Museum of Modern art) et de collections privées sont pour la première fois réunies à Paris à la faveur de ce projet.
"Astroman", 1994 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Collection Maurice Manciano / Maurice et Paul Manciano Art Foundation © Photo Éric SIMON
"Landscape with Repeated Figure", 1993-1994 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Collection particulière, Londres © Photo Éric SIMON
L'exposition comprend près de 80 peintures, 110 dessins – regroupés dans un cabinet d’art graphique dédié – et une vingtaine de sculptures qui ponctuent le parcours. Bien que rétrospective dans son contenu, l'exposition n'est pas présentée dans un ordre chronologique strict. Elle propose un parcours à travers des cycles et thématiques auxquels l’artiste revient sans cesse au fil de séries d’œuvres distinctes.
L’exposition donne à voir la richesse et la diversité de la pratique de George Condo par le biais de trois volets principaux : le rapport à l’histoire de l’art, le traitement de la figure humaine, et le lien à l’abstraction.
"Memories of Picasso", 1989 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Collection FRAC Ile de France © Photo Éric SIMON
"Black Rain over New York (Hommage to Keith HARRING)", 1990 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Bischofberger Collection, Männedorf-Zurich © Photo Éric SIMON
"Electric Ballerina", 1989 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Collection Almine et Bernard Ruiz-Picasso © Photo Éric SIMON
L’EXPOSITION
L’exposition s’ouvre sur les liens féconds entretenus par l’artiste avec l’histoire de l’art occidentale. Dans une salle rejouant les codes d’un grand musée de Beaux-Arts classique, se déploient des œuvres parmi les plus audacieuses jamais produites par l’artiste. Elles montrent comment, de Rembrandt à Picasso en passant par Goya et Rodin, Condo s’approprie les maîtres du passé pour les intégrer à son imaginaire foisonnant, où les figures criantes et inquiétantes sont légion.
Le parcours se poursuit avec la présentation d’un ensemble d’œuvres liées au Réalisme artificiel, un concept imaginé par Condo pour décrire des œuvres défiant toute chronologie. Réalisées dans le style et avec les techniques du passé, ces œuvres empreintes aussi des éléments à la culture du graffiti (série des Names Paintings, 1984) ou à l’imagerie du cartoon (Big Red, 1997), produisant un effet d’incertitude temporelle.
"The Trapped Hunter", 1993 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Galerie Andrea Caratsch, Zurich © Photo Éric SIMON
"Father, I have Sinned", 1989 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Collection particulière © Photo Éric SIMON
"Picture Gallery", 2002 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Collection particulière © Photo Éric SIMON
"Rush Hour", 2010 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et George A.Hearn Fund, 2011 © Photo Éric SIMON
Ce volet de l’exposition s’achève avec la monstration conjointe de deux corpus où Condo reformule l’histoire de l’art à sa manière, soit par l’accumulation (série des Collages, à partir de 1986), soit par la confrontation (série des Combination Paintings, 1990-1993).
Une pause est ensuite prévue au milieu du parcours pour entrer plus intimement dans l’esprit de l’artiste. Un couloir est dédié à la relation fructueuse entretenue par Condo avec la littérature, et notamment aux collaborations menées avec les écrivains de la Beat Generation (William Burroughs, Allen Ginsberg, Brion Gysin…). Ce passage mène à un cabinet d’arts graphiques, regroupant dans un accrochage dense des œuvres sur papier qui retracent l’ensemble de la production de Condo, de ses premiers dessins d’enfant à ses encres et pastels les plus récents.
"Constructed Head", 2012 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Collection particulière © Photo Éric SIMON
"Faces in a Crowd", 2009 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Collection Jérôme et Emanuelle De Noirmont © Photo Éric SIMON
"Central Park", 2009 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et The Broad Art Foundation © Photo Éric SIMON
"Self Portrait Facing Cancer 1", 2015 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et The Broad Art Foundation © Photo Éric SIMON
La représentation de la figure humaine est l’un des sujets principaux de l’œuvre de Condo. L’artiste s’emploie à dépeindre la complexité de la psyché humaine à travers des portraits d’êtres imaginaires qualifiés d’« humanoïdes ». Une section leur est dédiée, d’abord par une série de portraits individuels du début des années 2000 revisitant les codes néoclassiques, puis par une salle regroupant des portraits de groupes (série des Drawing Paintings, 2009-2012).
La section se clôture par une salle consacrée à la série des Doubles Portraits (2014-2015). Elle permet d’aborder la dualité de l’esprit humain et la notion de « cubisme psychologique » inventée par l’artiste pour qualifier sa manière de représenter plusieurs émotions dissemblables dans un seul et même portrait.
"Diaries of Milan", 1984 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et The Museum of Modern Art, New York © Photo Éric SIMON
Détail "Diaries of Milan", 1984 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et The Museum of Modern Art, New York © Photo Éric SIMON
"Double Heads on Midnight blue and Silver", 2015 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Collection de Liz et Éric Lefkofsky © Photo Éric SIMON
Détail "Psycho", 1984 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Joseph K. Levene © Photo Éric SIMON
"Blues in B Flat", 2021 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Collection particulière © Photo Éric SIMON
La dernière grande section de l’exposition propose d’explorer le rapport de Condo à l’abstraction. Depuis ses débuts, l’artiste réalise des œuvres à la lisière de l’art abstrait, à l’instar de la série des Expanding Canvases (1985-1986), où la frénésie calligraphique en all-over vient brouiller la composition. La section se poursuit avec la monstration de plusieurs séries de monochromes – blancs (2001), bleus (2021) et noirs (1990-2019). Un focus particulier est fait sur la série des Black Paintings, avec une salle immersive invitant à l’introspection.
L’exposition se termine par des œuvres récentes de la série des Diagonal (2023-2024), révélant la capacité insatiable de l’artiste de redéfinir son propre langage pictural.
"The Consequence of Random Perspectives", 2019 de George CONDO - Courtesy de l'artiste © Photo Éric SIMON
"Consumed by the Inner Self", 2019 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Collection particulière © Photo Éric SIMON
Diagonal Mindscape", 2023 de George CONDO - Courtesy de l'artiste et Collection particulière © Photo Éric SIMON
George CONDO est né en 1957 à Concord, New Hampshire (États-Unis), George Condo manifeste un intérêt précoce pour le dessin et la musique ; doué, il est encouragé dans cette voie par ses parents et ses grands-parents d’origine italienne. Adolescent, il est attiré par la musique de la Renaissance, la littérature moderne, la poésie et la philosophie, inclination qui persistera jusqu’à nos jours. La lecture de l’essai de Gertrude Stein consacré à Picasso éveille sa curiosité pour le modernisme européen.
Entre 1976-1978, Il étudie l’histoire de l’art et la théorie musicale à l’université du Massachusetts à Lowell, puis décide de se lancer dans une carrière artistique
En 1979 , Il séjourne quelques mois à Boston, où, simultanément, il suit des cours de dessin, travaille dans un atelier de sérigraphie et occupe le pupitre de bassiste dans le groupe punk The Girls. Lors d’un concert donné à New York, il fait la connaissance du peintre Jean-Michel Basquiat, qui joue dans le groupe Gray, à l’affiche de la première partie de la soirée. Les deux se lient d’amitié, et Basquiat encourage Condo à s’installer à New York pour se consacrer à sa pratique artistique.
Peu après son arrivée à New York, Condo travaille à la Factory d’Andy Warhol, où il participe à la réalisation des sérigraphies de la série Myths, sur lesquelles il est chargé d’appliquer la « poussière de diamant ».
Musée d’Art Moderne de Paris
11 Avenue du Président Wilson
75116 Paris
Jours et horaires d’ouverture : du mardi au dimanche De 10h à 18h et Nocturne le jeudi jusqu’à 22h
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