Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

09 May

Axel PAHLAVI « Hyperclassique // Abîme moderne // Intégrale du réel »

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Peinture Contemporaine

Détail "Tu dis à la nuit", 2024-2025 de Axel PAHLAVI  - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

Détail "Tu dis à la nuit", 2024-2025 de Axel PAHLAVI - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

Du 17 avril au 17 mai 2025

 

 

 

 

H Gallery est heureuse de présenter Axel PAHLAVI pour sa première exposition personnelle à H Gallery. Trois expositions en une ! Pour sa première exposition personnelle à Paris depuis longtemps, Axel Pahlavi souhaitait montrer les différentes manières qui constituent son style, les différentes facettes de son art : trois manières de peindre et de regarder le monde.

 

 

 

TROIS EXPOSITIONS

17 avril - 17 mai

La deuxième exposition est intitulée Abîme moderne et se tiendra au sous-sol de la galerie. Axel Pahlavi présentera des oeuvres inédites plus expressionnistes, inspirées de grands maîtres comme Bacon, Velazquez, Goya ou Picasso et inventera un geste : la mise en abîme d’un portrait à l’intérieur du tableau.

 

 

"Poussière de luymière", 2023 de Axel PAHLAVI  - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

"Poussière de luymière", 2023 de Axel PAHLAVI - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

"Éternité (Balayer les feux)", 2025 de Axel PAHLAVI  - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

"Éternité (Balayer les feux)", 2025 de Axel PAHLAVI - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

 

17 avril - 31 mai

La première exposition, intitulée Hyperclassique se tiendra au rez-de-chaussée de H Gallery pendant toute la durée de l’exposition. Y seront présentées une dizaine de toiles reprenant les techniques des peintres flamands de la Renaissance avec des sujets plus contemporains. Ces huiles sur bois ont été peintes avec un pinceau très fin et des couches de glacis transparentes superposées.

 

 

 

 

20 - 31 mai

Intitulée Intégrale du réel et présentée au sous-sol de la galerie, les quinze derniers jours de l’exposition, Axel Pahlavi présentera des peintures : portraits, paysages, intérieurs que l’artiste a peints directement sur le motif. Après les confinements, il a eu envie de sortir de l’atelier et de se mettre à peindre sur le motif, avec une technique différente, plus rapide et expressive assez proche du Post-Impressionnisme. Ces oeuvres seront dans la manière des oeuvres exposées en ce moment à l’exposition inaugurale de La Malmaison à Cannes dont les curators sont Hanna Baudet et Amélie Adamo.

 

"Quand reviendras-tu?", 2025 de Axel PAHLAVI  - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

"Quand reviendras-tu?", 2025 de Axel PAHLAVI - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

"Le temps et la vérité", 2025 de Axel PAHLAVI  - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

"Le temps et la vérité", 2025 de Axel PAHLAVI - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

Tentatives. Dire au Vent, Dire à la Nuit.

Axel PAHLAVI chez H GALLERY.

 

 

« Le Grand Vitrail ». C’est comme la partition d’une musique qui n’existe pas, jouée par le corps de l’artiste dans le silence de la peinture. Il y a l’étirement de la durée, il y a le geste vite. Il y a du morceau fracturé, il y a l’unité d’un flot. C’est comme un son samplé migrant vers autre chose. C’est comme une improvisation de jazz où soudain le rythme s’emballe. Peindre n’est que tentatives.

 

 

 

Tentatives des formes, tentatives de sens. Sans vraiment savoir où est la clé secrète du grand laboratoire. Mixer les protocoles, jouer des combinatoires. Prendre, défaire, refaire. Avec cet espoir, proche du sacerdoce, d’entrer en peinture et d’y ouvrir des portes. Axel Pahlavi habite la peinture avec son corps, c’est son fil dans le labyrinthe. Il l’habite, avec sa culture hybridée et ses obsessions. Il la revisite pour la mener ailleurs.

 

 

 

Avec « Le Grand Vitrail », Axel Pahlavi mixe trois expositions en une : « Hyperclassique », « Abîme moderne », « Intégrale du réel ». Dans ces trois sections, où le corps de l’artiste éprouve divers protocoles, gestes, temporalités, Axel Pahlavi est allé loin sur le chemin de la création, sans horloge ni frontière, croisant les peintres de miniatures iraniennes, les primitifs flamands, Raphaël, Rembrandt, Ingres, Picasso, Muybridge, Bacon, Rauschenberg et d’autres encore. Il croise, dialogue, mixe, jusqu’à recréer une nouvelle sonorité. C’est comme s’il menait à son paroxysme une écriture picturale en la tirant vers une polarité inverse.

 

"Tu dis à la nuit", 2024-2025 de Axel PAHLAVI  - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

"Tu dis à la nuit", 2024-2025 de Axel PAHLAVI - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

"Joséphine", 2022-2023 de Axel PAHLAVI  - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

"Joséphine", 2022-2023 de Axel PAHLAVI - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

Comme s’il jouait de la fracture dans l’unité classique ou bien jouait l’unité dans la cassure moderne. Ici, dans la section « Abîme moderne », où le collage et la peinture s’hybrident, ce qui semblerait tendre en apparence vers quelque chose de lâché relève en fait d’une grande maitrise de la forme et la résolution, par les grands aplats, tire la fracture vers l’unité.

 

 

 

Contrairement à la section « Hyperclassique », dans laquelle l’artiste utilise photo et report par décalque, où il fait tout pour contrôler mais où l’extrême attention du geste finit par déborder jusqu’à ce que la forme finisse par échapper. Il y a là une sorte d’obsession de poser la couleur qui tend vers une fragmentation de la représentation : arriver à un rendu presque impressionniste, à la Van Gogh, qui rejoint finalement celui des oeuvres de la section « Intégrale du réel », réalisées sur le motif, sans outil de report, dans un lâché gestuel où il est question de sortir de l’oeil pour entrer dans le corps.

 

 

 

« Le Grand Vitrail » nous offre la traversée de ces écritures, de ces combinatoires. Et ce faisant, sorte de Grand OEuvre, s’y opère une alchimie, une transmutation. Migration de la peinture : voilà que du corps de l’artiste elle habite nos corps. Remontée des mémoires, des images, des angoisses symboliques. Cri, fracture, mort, morceau. Et puis, dans l’ombre, le flot des visions extatiques de chair, lumière blanche maquillées de couleurs, lunaires, béates, divines, le corps dormant, le corps rêvant, le corps aimant, glorieux, arrogant, d’où surgissent-elles ces figures d’amour sacré d’amour profane, monstrueuses grotesques, de réel et d’artifice, de grâce et de pesanteur tissées ?

Cri, fracture, mort, morceau.

 

"Transformation", 2024 de Axel PAHLAVI  - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

"Transformation", 2024 de Axel PAHLAVI - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

"Étude pour un portrait 1", 2024 de Axel PAHLAVI  - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

"Étude pour un portrait 1", 2024 de Axel PAHLAVI - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

Et puis dans l’ombre le flot de ce magma qui fracture nos têtes, la déferlante de temps oubliés, dansent à l’envers du cadran de nos yeux, mille visions hallucinées de figures surgies de la lumière comme d’un projecteur sur une scène noire, de quel cirque, de quel film viennent-ils ces fantômes conquérants aux allures d’Heroic Fantasy, quel feu nous portent-ils, quel miroir traversent-ils à dos de leur cheval, en culotte et basket, le visage tourné vers le ciel ?

Cri, fracture, mort, morceau. « Le Grand Vitrail ».

 

 

 

C’est une tentative de vérité et de temps qui s’échappe. Un fragment de rose et de bleu suturé contre l’ombre, comme un flash de beauté qui rassemble avant de s’éteindre à nouveau. D’une lueur artificielle et vraie, comme un vitrail filtrant la lumière réelle et nous la rendant morcelée sur nos peaux, en kaléidoscope de couleurs. Axel Pahlavi peint ses tableaux comme il déposerait des lucioles dans le noir. Une présence fragile. La chair est un souffle. Qui dit au vent. Dit à la nuit.

 

- Amélie Adamo, avril 2025

 

"Axel Bacon", 2024 de Axel PAHLAVI  - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

"Axel Bacon", 2024 de Axel PAHLAVI - Courtesy de l'artiste et de la H GALLERY © Photo Éric SIMON

Axel Pahlavi est né en 1975 à Téhéran, en Iran. Il vit et travaille actuellement à Berlin, en Allemagne. Il a reçu le prix Pierre Bonnard en 2007, le 1er prix Antoine Marin en 2009 et la bourse de peinture attribuée par les fondations Roux et Tronchet à l’Institut de France en 2009 également. Depuis 2002, il a régulièrement participé à des expositions en France, en Allemagne, aux États-Unis et en Grèce ; notamment, la grande exposition Immortelle organisée au MO.CO de Montpellier en 2023 par Numa Hambursin et Amélie Adamo, qui rassemblait la majorité de la scène figurative française. Thomas Levy-Lasne l’a invité à participer au Jour des Peintres au musée d’Orsay en septembre 2024.

 

 

Ses oeuvres sont notamment présentes dans les collections de la Bibliothèque Nationale de France, de la Fondation Maeght, de la Fondation Salomon, du Musée Frissiras à Athènes et dans la collection Jerry Speyer à New York.

 

Axel Pahlavi était précédemment représenté en Allemagne par la Edmond Gallery (Berlin) depuis 2018 ainsi qu’en France par la Galerie Eva Hober (Paris) entre 2004 et 2020 puis par la Galerie Isabelle Gounod (Paris). Il est désormais représenté par Pedrami Gallery en Belgique, depuis 2023 et par H Gallery à Paris.

 

 

 

H GALLERY

39, rue Chapon

75003 Paris

 

 

www.h-gallery.fr

 

 

 

Jours et horaires d’ouverture du mardi au samedi de 13h à 18h.

 

Archives

À propos

L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS