Exposition Collective Contemporaine: Ogni pittore dipinge sé / Tout peintre se peint lui-même
"Schlange in der Nacht", 1991 de A.R. PENCK - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Suzanne Tarasiève © Photo Éric Simon
Du 9 janvier au 13 mars 2021
Artiste présentés: Sigmar Polke, Jörg Immendorff, A.R. Penck, Markus Lüpertz, Georg Baselitz.
Né à Dresde en 1939, A.R. Penck vivait et travaillait à Dublin. Il décède le 2 mai 2017. Sa première exposition personnelle est organisée en 1969 par le galeriste Michael Werner. Dès le début des années 80, Penck atteint la reconnaissance internationale. En 1981, l’artiste inaugure sa première exposition muséale à la Josef-Haubrich-Kunsthalle de Cologne.
La même année, il reçoit le prix Rembrandt de la Goethe-Stiftung. En 1982, il participe à la « Documenta 7 » à Cassel qui présente aussi les oeuvres de Jean-Michel Basquiat et Keith Haring. Salué par la critique, Penck représente en 1984 la République Fédérale d’Allemagne lors de la 41ème Biennale de Venise.
En France, son premier hommage lui sera rendu en 1985 au Musée d’art et d’industrie de Saint-Etienne. Dès lors, de nombreuses expositions personnelles et muséales lui sont consacrées, en Europe, aux Etats-Unis et en Asie.
"Ich 1", 1991 de A.R. PENCK - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Suzanne Tarasiève © Photo Éric Simon
"Ohne Titel", 2015 de Per KIRKEBY - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Suzanne Tarasiève © Photo Éric Simon
Per KIRKEBY est né en 1938 à Copenhague, Danemark Il est décédé à Copenhague en 2018.
"Sammler", 1982 de Jörg IMMERDORFF - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Suzanne Tarasiève © Photo Éric Simon
"Systemklemme", 1982 de Jörg IMMERDORFF - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Suzanne Tarasiève © Photo Éric Simon
L’œuvre incandescente et libertaire de Jörg Immendorff, né en 1945 à Bleckede, rejoint celledes plus grands peintres néo-expressionnistes allemands(Georg Baselitz, A.R.Penck, Markus Lüpertz, Anselm Kiefer, Sigmar Polke, Gerhard Richter...). Elle se déploie sur les points de suspension d'un antagonisme politique (Est-Ouest) dont Berlin deviendra l'épicentre au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Elle prend aussi ses appuis dans un chapitre de l'histoire, traversé par de nombreux courants esthétiques qui stigmatisent la peinture figurative, à partir des années 60.
De ses débuts à la Kunstakademie de Düsseldorf(1963) à son décès prématuré (2007), rien de tarira l'énergie et la détermination d'Immendorff face à l'establishment culturel ou auxdictats esthétiques. En1963, Immendorff intègre la Kunstakademie de Düsseldorf pour y étudier la scénographiedans l’atelier de Theo Otto. Il y sera renvoyé pour avoir refusé d'inclure une de ses œuvres dans un projet scénographique.
"Malerstramm - Christian und Otto", 2002 de Jörg IMMERDORFF - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Suzanne Tarasiève © Photo Éric Simon
"Ohne Titel", 2006 de Jörg IMMERDORFF - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Suzanne Tarasiève © Photo Éric Simon
"Big Night III", 2008, 2008 de Georg BASELITZ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Suzanne Tarasiève © Photo Éric Simon
Georg BASELITZ est né en 1938 à Deutschbaselitz, Allemagne, il vit et travaille à Munich. II est diplomé de Academy of Art in East and West Berlin.
"Jäger", 2008 de Georg BASELITZ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Suzanne Tarasiève © Photo Éric Simon
SIGMAR POLKE est né en 1941 à Oels, Silésie [maintenant Olesnica, Pologne]. Il est décédé le 10 juin 2010 à Cologne, Allemagne. Enfant de refugiés, né en Silésie, il a vécu à Cologne, sʼil ne sillonnait pas les quatre coins du monde. Avec son ami Gerhard Richter, il crée le mouvement pictural baptisé le «Réalisme capitaliste». En 1986, il reçoit le Lion d'or de la 42ème Biennale de Venise.
Son œuvre, inclassable, oscille entre figuration et abstraction, embrassant des techniques multiples:peinture, dessin, gravure, photographie, film et installation. En 2014-2015, des grandes rétrospectives lui sont consacrées au musée de Grenoble, au Museum of Modern Art à New York, à la Tate Moderne à Londres, au musée Ludwig à Cologne et en 2016 au Palazzo Grassi à Venise
"Ohne Titel (Kongo)", 1981 de Markus LÜPERTZ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Suzanne Tarasiève © Photo Éric Simon
"Ohne Titel", 2016 de Markus LÜPERTZ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Suzanne Tarasiève © Photo Éric Simon
Markus Lüpertz (né en 1941) se met à peindre dans un climat artistique de l’Allemagne d’après-guerre dominé par l'expressionnisme abstrait américain et le pop art. Tout comme A.R Penck, Georg Baselitz ou Jörg Immendorff, il s’émancipe de ces courants pour fonder sa propre voie : une nouvelle peinture réfléchie et guidée par une vision idéalisée loin de la gestuelle ou de l’expressivité.
En 1964, la série des « peintures dithyrambiques » (terme emprunté à Nietzsche) permet à Markus Lüpertz de renouer avec la figuration tout en apportant sa contribution personnelle à l’histoire de l’abstraction : sur des toiles de très grand format, il se livre à une simplification de la forme et au grossissement du détail lui permettant ainsi d’inventer des formes inédites et frappantes.
Dès la fin des années 1960, l’artiste multiplie dans ses tableaux de grands formats les références à l’histoire contemporaine avec ses « motifs allemands » dont les casques, qu’il traite avec une forte volonté de distanciation. C’est à partir de 1980 que Lüpertz revisite les figures mythologiques, les thèmes antiques et emprunte son iconographie aux maîtres anciens (Poussin, Goya, Courbet…). Il instaure, plus largement, un dialogue singulier entre la peinture et la sculpture, le figuratif et l’abstrait, le passé et le présent pour une nouvelle lecture de l’histoire de l’art moderne.
"Aus der kleiner Strabe", 1964 de Markus LÜPERTZ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Suzanne Tarasiève © Photo Éric Simon
Galerie Suzanne Tarasiève
7, rue Pastourelle
F-75003 PARIS
Jours et horaires d’ouverture: du mardi au samedi de 11h à 19h