Vik Muniz : "L'illusionniste de l'échelle"
Vik MUNIZ est né en 1961 à Sao Paulo au Brésil ; Il travaille et vie actuellement à Brooklyn New York.
Vik Muniz est avant tout un créateur d’image mais comme les autres. Il reconstruit des images à partir de matériaux plutôt inattendus.
Il a été révélé en 1995 par sa série « Sugar children » des portraits d’enfants souriants. Alors qu’il est en vacances sur l’ile de Saint Christophe dans les Caraïbes, il rencontre des villageois qui lui explique leur vie difficile, leur amertume pour l’avenir de leurs enfants, leur travail épuisant dans les plantations de canne à sucre. Il décide de photographiés les enfants souriants et insouciants, dés son retour dans son atelier, il réalise à partir des ces photographies des tableaux avec du sucre de différents coloris créant une métaphore entre l’image et le matériau utilisé.
Après chaque installation, il photographie son travail afin d’immortalisé son travail.
L’artiste reconstruira ensuite des icônes de la mémoire collective, qu’elles appartiennent à l’histoire de l’art ou qu’elles soient issue des médias avec des matériaux qui n’a rien d’anodin de la confiture, du chocolat, du beurre de cacahouètes, des diamants, du caviar, des jouets ………
En 1998 Sa médusa Marinara figure dans une assiette de spaghettis à la sauce tomate, tirés de la célèbre tête de médusa du Caravage a fait sensation dans différente foire d’art contemporain. La mémoire de ces inventions sont conservés et immortalisés par la photographie.
Il y a deux constantes dans son travail. Il réalise toujours des compositions qui représentent autre chose que la simple image. Un message ou une métaphore entre le sujet et la matière. Et celle-ci a une durée de vie éphémère. Ma créativité doit être partagé, je fabrique des images qui restent dans l’inconscient de chacun mais il tient à préciser qu’il est avant tout un photographe.
Ce qui me fascine vraiment avec le processus photographique, c’est qu’il atteste de l’existence des choses. Une flaque de chocolat en forme de portrait de Freud appartient soudain à l’histoire de son sujet. La photographie révèle leur vraie identité en tant qu’objet. Il y a toujours un point commun entre le sujet et le matériau utilisé ce qui donne parfois une certaine ironie à sa composition. Il s’agit de susciter une participation du spectateur qu’elle soit corporelle, tactile ou olfactive.
Il est aussi intéressé à propos de l'échelle, comme sa méthode de travail lui permet de jouer avec l'échelle très efficacement. Il est impossible de savoir quel est la taille de son modèle original ? De la grande taille de ses photographies, il donne l'impression d'être énorme. En fait, qu’elle était la taille de ces modèles?
« L'échelle a toujours quelque chose a voir avec la connaissance et la technologie. C'est un super outil et devrait être reconsidéré chaque fois pour la création d’un nouveau travail. J'ai travaillé à chaque échelle possible (de graver les grains de sable à la fabrication des dessins de milliers de pieds à l'aide de lourdes machines), sur mes modèles aussi bien que sur les photos qui maintiennent l'échelle du modèle comme des illusions d'optique. En tout cas, une échelle particulière de travail ne devrait jamais déterminer le style d'un artiste. »
Vik s’inscrit dans une démarche sociale et politique parfois. Durant trois années, il sait rendu à « Jardim Gramacho », la plus grande décharges d’ordures du monde qui se trouve près de Rio.
Il a réalisé un projet avec des hommes et des femmes qui trient les déchets dans cette décharge, il a réalisé un film au nom de « WASTELAND » sur la réalisation de tableau monumental avec des ordures récupérer par ces travailleurs de l’ombre et surtout en les faisant participer a ces créations.
Les portraits photographiques de personnalités marquantes du lieu étaient projetés sur le sol à très grande échelle. Il a ensuite photographié les compositions, la vente des tirages a rapporté 250 000 $ aux habitants de la décharge, mais a aussi redonné de la dignité.
L’aspect de son art réside de transformer n’importe quel matériau en un moyen d’expression visuel. Ces reproductions nous induisent volontairement en erreur car comme il se définit lui-même, je suis un illusionniste de l’origine de l’art.