Kate Mac Dowell: "le consensus de homme et la nature en porcelaine"
Kate Mac Dowell a un incroyable talent. Cette artiste américaine dissèque l’anatomie de ses sujets de porcelaine pour créer des chimères. Les animaux prennent les qualités anthropomorphiques de l’homme et la nature envahie ce dernier pour lui montrer son enracinement, son attachement nécessaire et vitale à la nature.
A travers son art, Kate Mac Dowell cherche à retranscrire l’impact de l’homme sur l’environnement, l’incidence des changements climatiques, de la pollution, des cultures génétiquement modifiés sur l’homme mais aussi sur la faune et la flore qui l’entoure. Dans ses sculptures, cet artiste assimile l’homme et la nature pour qu’ils ne fassent plus qu’un, qu’ils fassent partie d’un tout. Et ainsi, nous mettre face à notre culpabilité pour nous faire prendre conscience que l’homme est, tout comme le monde animal, une espèce menacée, vulnérable, prête à disparaitre. Tout est lié.
J'ai choisi la porcelaine pour ses qualités lumineuses et fantomatiques, aussi bien que pour sa force, sa froideur et sa douceur. La porcelaine met en évidence tant le caractère éphémère que la fragilité de l'œuvre tandis que paradoxalement étant une matière qui peut être conservé pendant des milliers d'années. L'image de la porcelaine est associés au haut statut et à sa valeur car autrefois les cours royales européens collectionnaient ou offraient des porcelaines.
Mes sculptures sont des pièces de porcelaine qui dans un aspect de fragilité et de pureté. Je commence mon travail par des croquis sur papier et en suite construisant une base souvent une forme solide, je creuse afin de faire apparaitre les premiers détails de ma mise en scène. Les formes les plus petites sont en pièces séparées (pétales, branches, insectes) permet la chance d'être immergé dans l'étude proche de la structure.
Après avoir étudié le travail du verre et des arts céramiques, Kate Mac Dowell a jeté son dévolu sur la porcelaine. D’une part, elle l’a choisi pour sa finesse et sa transparence afin qu’elle opère comme une radiographie sur le monde mais aussi pour son blanc, pur, immaculé, lumineux qui apparaît pour elle comme un manque, un vide. D’autre part, la fragilité de ce matériau rappelle celle de l’écosystème et sa résistance au temps en fait un parfait témoin de l’Histoire.
http://www.katemacdowell.com