Expo: SPACE INVADER 1000
Du 7 juin au 2 juillet 2011
L'invasion a commencé il y a quinze ans, le 1.000e vient d'atterrir à Paris: les "Space Invaders", étranges mosaïques représentant des créatures issues d'un jeu vidéo des années 1970, sont aujourd'hui visibles sur les murs de nombreuses villes dans le monde.
Ces oeuvres ont été réalisées par un artiste de rue français, surnommé "Invader", qui a la particularité de dissimuler son visage derrière un masque pour ne pas être reconnu.
A Istanbul, New York, Mombasa ou Tokyo, n'importe qui peut aujourd'hui tomber, au détour d'une rue, nez à nez avec ces petits carreaux de piscine colorés, sortes de pixels matériels, en forme d'extra-terrestres, tout droit issus du jeu vidéo "Space Invaders" de 1978, mettant en scène une invasion d'aliens.
"Dans ce projet, il y a l'idée de ramener le virtuel dans la réalité. On peut y voir beaucoup de choses mais cela renvoie aux premiers balbutiements du numérique, du jeu vidéo", explique à l'AFP "Invader", affublé d'un masque de carnaval.
La capacité de ses personnages à se faire remarquer dans les villes, même s'ils ne sont "pas bien gros", tient, selon lui, à leur matière, très éloignée des peintures et autres affiches sans relief le plus souvent visibles.
Au-delà de l'aspect artistique de ses réalisations, "Invader" a conservé la dimension ludique du jeu vidéo en attribuant à chacune d'entre elles un certain nombre de points selon leur taille.
L'amusement guide d'ailleurs l'ensemble de son oeuvre puisqu'il exécute également des tableaux et des pochettes d'albums à l'aide de morceaux de Rubik's Cube.
"L'idée est venue naturellement. On reste dans le carré, dans le pixel, dans le cube. Et puis, il y a un côté +madeleine de Proust" puisque tous les gens qui ont grandi dans les années 1980 y ont joué. Finalement, je me retrouve à manier mes Rubik's cube comme un peintre joue avec sa peinture", insiste-t-il.
"J'ai appelé ça le +Rubik's cubisme+ pour le clin d'oeil mais cela emprunte aussi au pointillisme puisque ce sont des petits points juxtaposés dont l'oeil recrée la forme", ajoute-t-il.
Se définissant comme un "grand amoureux de l'art", "Invader" n'est pas qu'un artiste de rue puisqu'il est aussi exposé dans des galeries.
A Paris, deux d'entre elles, la Générale et Le Feuvre, lui ont ainsi ouvert leurs portes jusqu'au 2 juillet. En 2009, il avait déjà investi la galerie LeVine à New York, dédiée à la pop culture.
"J'ai créé mon identité dans la rue mais j'ai toujours eu aussi un pied dans l'art institutionnel. Dans les deux cas, l'idée est de surprendre le public", insiste "Invader".
Même s'il se montre peu disert sur l'avenir, l'artiste assure que ses "Space Invaders" continueront à "envahir" la planète. "Aujourd'hui, je célèbre le 1.000e d'entre eux et j'ai déjà des projets pour de futures villes".
LA GÉNÉRALE
14 AVENUE DE PARMENTIER 75011 PARIS
Du mardi au dimanche, de 12h00 a 20h30
www.lagenerale.fr
LA GALERIE LE FEUVRE
164 RUE SAINT HONORÉ 75008 PARIS
Du lundi au vendredi de 10h30 à 19h00
www.galerielefeuvre.com
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