L’exposition Carl Larsson, l’imagier de la Suède au Petit Palais présente pour la première fois en France la grande figure de l’art suédois des années 1900. Près d’une centaine d’œuvres — aquarelles, peintures, estampes et meubles — plongent le visiteur dans une vie domestique paisible et une campagne tout aussi policée, symbole de l’art de vivre à la suédoise.
Ça mord ! , 1885
La céramique, 1887
Grâce aux prêts exceptionnels consentis par le National museum de Stockholm et le musée de Sundborn, le public découvre les différentes facettes de la production artistique de Carl Larsson. Travaillant aussi bien la peinture, l’aquarelle et la peinture murale, c’est surtout pour son travail d’illustration que le peintre a connu de son vivant une gloire internationale qui s’est maintenue jusqu’à nos jours.
La veille du Réveillon de Noël, 1892
Le matin de Noël, 1894
L’artiste eut pourtant une toute autre ambition et il séjourna plusieurs années en France au début de sa carrière à Paris et à Grez-sur-Loing, en quête d’une reconnaissance que ces tableaux, essentiellement des paysages, ne lui offrirent pas tant il régnait une concurrence implacable dans la capitale et ce malgré sa participation remarquée à de nombreux salons.
"MURRE" Portrait de Casimir Laurin, 1900
Martha Winslow en petite fille modèle, 1896
De retour en Suède en 1889, il est sollicité pour réaliser des décors monumentaux, dont le décor magistral du grand escalier du National museum de Stockholm. Cette production très importante est évoquée dans l’exposition par des dessins et esquisses préparatoires d’une grande vivacité.
Portrait d'Oscar Levertin, 1906
Karin et Esbjörn, 1909
Le repos Dominical, 1900
Lisbeth lisant, 1904
Portrait du charpentier Hans Arnbom, 1915
Par ces œuvres pittoresques et variées, ce peintre d'extraction modeste, francophile, a pu faire vivre sa famille de son labeur, conserver une farouche indépendance de pensée et affirmer des valeurs anticonformistes parfois contre le dogmatisme académique de son époque tout en devenant paradoxalement le peintre idyllique de la bourgeoisie suédoise. Il a été également connu et populaire en Allemagne.
Un jour de fête, pour l'album "notre Maison", 1894
Cosy Corner, pour l'album "notre Maison", 1894
Larsson sut finalement s’imposer dans un registre inédit : la description de sa vie familiale dans l’univers coloré de sa maison du village de Sundborn, dans la campagne suédoise. L’album « Notre maison » et les suivants qui connurent une grande diffusion, ont inspiré les jeunes couples sur le point de fonder un foyer. Ils firent de lui le porte-étendard d’une nation fière de son confort domestique et de ses valeurs humanistes. Ces aquarelles continuent d’ailleurs d’influencer aujourd’hui en Suède les différentes tendances en matière de décoration intérieure. Mais le caractère fascinant de ces images repose également sur une science du cadrage moderne qui distingue sa production de celle de ses contemporains et suiveurs. Le Petit Palais présente toute la force et la séduction de son invention graphique exceptionnelle.
Modèle masculin, pour le sacrifice du solstice d'hiver, 1914
Organisée avec le concours exceptionnel du National museum de Stockholm.
Les oreillons, 1912 (eau forte)
La reine et le veau, 1904 (eau forte)
Carl Olaf Larsson, né le mai 1853 à Stockholm et mort le janvier 1919 à Sundborn, près de Falun, est un artiste suédois, principalement dessinateur et illustrateur, peintre et aquarelliste, peintre de cartons de tapisserie et de compositions murales, fresquiste et décorateur d'intérieur.
Sa notoriété européenne lui permet d'être nommé professeur à l'école des Beaux-arts de Göteborg avant 1885. Il peut désormais fonder une famille et continuer la peinture à l'huile tout en continuant une abondante œuvre graphique.
Carl Larson dans son jardin en plein travail
Alors qu'il séjourne à Paris fin 1888, il réalise trois grandes huiles sur l'histoire de l'Art : la Renaissance, le Rococo, l'Art moderne. Ces toiles sont ses premières grandes œuvres. Il les expose, avec d'autres peintures et aquarelles, à l'exposition universelle de Paris en 1889. L'artiste suédois renommé expose aussi la même année à la société nationale des Beaux-arts, avant d'en devenir membre sociétaire en 1890. Le peintre ne délaisse pas les tableaux de chevalet, au besoin pour brosser un portrait. Ainsi le portrait de August Strindberg, en 1899.
Vue de Paris avec la tour Eiffel en construction, 1888
Petit Palais
Avenue Winston Churchill
75008 Paris
http://www.petitpalais.paris.fr/
Horaires d’ouverture : Tous les jours sauf le lundi de 10h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 20h
Fermeture des caisses à 17h. Fermé les jours fériés