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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

25 Sep

Exposition Peinture Contemporaine : MADSAKI « French Fries with Mayo »

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Peinture Contemporaine

Vue de l'exposition de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

Vue de l'exposition de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

Du 6 septembre au 6 octobre 2018

 

La galerie Perrotin est heureuse de présenter French Fries with Mayo, une exposition person- nelle de l’artiste japonais MADSAKI. Après BADA BING, BADA BOOM à Perrotin Séoul l’année dernière, c’est la première fois que l’artiste s’expose à Paris. Une toute nouvelle série de peintures sera dévoilée.

 

Diplômé de la Parsons School of Design de New York (BFA, 1996), MADSAKI est né à Osaka, au Japon, et a grandi aux États-Unis dans le New Jersey : deux cultures qui ont façonné son sens de l’esthétique et sa personnalité.

"Luncheon of the Boating Party II (Inspired by Pierre Augute Renoir)", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"Luncheon of the Boating Party II (Inspired by Pierre Augute Renoir)", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"Pierrot, Fformerly know as Gilles II (Inspired by Jean Antoine Watteau)", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"Pierrot, Fformerly know as Gilles II (Inspired by Jean Antoine Watteau)", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

 Tandis qu’une grande part de l’œuvre de MADSAKI est centrée sur l’intérêt qu’il porte à l’histoire de l’art et à la critique de la culture de masse, avec des références à l’argot, au ciné- ma et aux personnages de manga, l’artiste explore depuis peu des sujets plus personnels et intimes.

Pour exprimer cela visuellement, MADSAKI a développé un style signature en utilisant la peinture à la bombe comme médium artistique à part entière, ne s’étant jamais adonné à l’activité illégale du graffiti dans la rue.

L’artiste est particulièrement connu pour sa série Wannabe qui, au premier regard, semble prendre pour cible avec humour les vieux maîtres, mais dont la signification plus profonde est un thème récurrent que l’on retrouve tout au long de la pratique artistique de MADSAKI : une tentative d’apaiser son agitation intérieure grâce au rire et à l’humour comme moyens de distraction et de thérapie.

"Olympia II ( Inspired by Édouard Manet)", 2018  de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"Olympia II ( Inspired by Édouard Manet)", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"Une Odalisque II (Inspired Jean Auguste Ingres)", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"Une Odalisque II (Inspired Jean Auguste Ingres)", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

Entre-deux

« J’avais six ans lorsque je suis arrivé aux États-Unis avec mes parents. Ne parlant pas un mot d’anglais, je communiquais en dessinant. J’ai grandi dans une banlieue du New Jersey où il n’y avait que des blancs, aucune mixité. J’étais le seul enfant de couleur. À l’école, ça ne posait aucun problème mais en dehors, dans le quartier, on m’appelait Pearl Harbor ! Tout cela a fait de moi ce que je suis aujourd’hui et je pense que c’est la base de mon mode d’expression.

Malgré mon apparence japonaise, je me sentais américain au fond de moi, j’ai été confronté dès le plus jeune âge à ce fossé fondamental qui existe entre les cultures. Mais je me demandais sans cesse ce qu’étaient réellement les pays et quels rapports ils entretenaient avec les races.

Je suis finalement allé à Parsons, une école d’art de New York, dans l’optique de comprendre tout un chacun au-delà des langues. Puis je suis retourné au Japon en 2004, à l’âge de 30 ans, lorsque mon visa a expiré. »

"Hilo", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"Hilo", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"Lollipop", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"Lollipop", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

Peinture à la bombe

« Lorsque je vivais à New York, j’ai eu la chance de participer pour la première fois à la création d’une grande peinture murale aux côtés du collectif d’artistes Barnstormers. Je peignais à l’aide de brosses ou de lavettes, mais je n’avais jamais encore utilisé de peinture en bombe.

Cela ne fait que quelques années que j’utilise les bombes, depuis ma série de peintures à textes (Beyond Words), à une époque où j’étais déjà revenu vivre à Tokyo. J’ai commencé à peindre de l’argot sur toile à un moment où, une fois encore, je venais de me heurter à la barrière de la langue cette fois en raison de mes lacunes en japonais. Je n’avais personne avec qui parler en anglais au Japon.

 

Mes peintures à textes sont des conversations entre mes amis imaginaires et moi-même. C’est moi à qui l’on parle mal, ou qui suis malmené, pour ainsi dire. C’est comme si je souhaitais que quelqu’un vienne me sauver, tout en sachant que c’est impossible. Dans ces œuvres, je suis donc à la fois le bourreau et la victime. C’est ma façon d’atténuer le sentiment de péché que j’ai à vivre dans ce monde. »

"Hot Pond", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"Hot Pond", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"Le Mépris II", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"Le Mépris II", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

Wannabe

« Alors que je continuais à créer de nombreuses peintures aux textes crus, et à culpabiliser, je me suis demandé pourquoi est-ce que je peignais vraiment. J’ai repensé à quel point mon admi- ration pour l’histoire de l’art m’avait aidé à affronter les moments difficiles jusqu’à aujourd’hui.

C’est comme cela que j’ai débuté ma série Wannabe dans laquelle je fais la part belle à l’histoire de l’art ou tente de ne faire qu’un avec elle. J’ai d’abord dessiné grossièrement l’esquisse d’un tableau de maître au marqueur, puis je l’ai recréé à la bombe d’un seul jet.

Si, ne serait-ce qu’un instant, je parviens à me sentir comme possédé par un artiste du passé qui me donne l’illusion de pouvoir m’extirper de ce monde, ce moment d’extase dure deux à six heures. Je suis extrêmement concentré lorsque je peins, si bien que je m’écroule immédiatement après. »

"Les Quatre cents coups II", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"Les Quatre cents coups II", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"A bout de souffle II", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"A bout de souffle II", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

Napoléon

« Cette exposition personnelle à Paris est très importante pour moi. Monsieur Perrotin aime les pièces de ma série Wannabe et m’a suggéré de revisiter la peinture française classique à travers cette nouvelle série. Je me suis mis au travail et j’ai sélectionné des œuvres de grands maîtres en visitant divers musées français, parmi lesquels Gauguin, Monet, Manet, Delacroix, Ingres, entre autres.

 

Généralement, je travaille plutôt vite, mais ce n’est pas toujours le cas. Bonaparte franchissant le Grand Saint-Bernard, de Jacques-Louis David, m’a pris un temps fou, par exemple ! Je ne peux pas faire comme si ça avait été facile ! J’ai vraiment dû aller puiser dans chacune des compositions et appliquer beaucoup de couches decouleurs. J’utilise les embouts de diverses bombes pour obtenir différents effets et je crée mes propres capuchons personnalisés.

Lorsque la toile est relativement petite, il m’arrive d’utiliser mes deux mains. Pour les Joueurs de cartes de Cézanne, j’ai utilisé deux bombes de peinture en même temps. »

"The first Consul crossing the Alps via the grand Saint-Ber,ard pass II (Inspired by Jacques Louis David)", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"The first Consul crossing the Alps via the grand Saint-Ber,ard pass II (Inspired by Jacques Louis David)", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

" Liberty Leading the people II (Inspired by Éugène Delacroix)", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

" Liberty Leading the people II (Inspired by Éugène Delacroix)", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

Instagram

« Takashi Murakami m’a découvert sur Instagram en 2015. Je venais de finir un Matisse et dès que je l’ai posté en ligne, il m’a envoyé un message pour me dire qu’il aimait. Il y avait un badge bleu sur son profil, c’était donc bien le vrai Takashi Murakami ! Il m’a dit qu’il voulait l’acheter. La même année, il a intégré mes œuvres à son exposition Superflat Collection au Musée d’art de Yokohama et, plus tard, à la Kaikai Kiki Gallery. Il n’a cessé de me pousser à creuser plus en profondeur et à explorer au-delà de mes limites.

 

En réalité, c’est lui qui m’a suggéré de peindre des choses plus personnelles. J’ai donc com- mencé à peindre des portraits de mon épouse. Elle est mon sauveur. Lorsque je ne peins pas, il n’y qu’auprès d’elle que mon âme retrouve de la sérénité. Sinon, tout est éprouvant. C’est la raison pour laquelle je fais toujours rire les gens. Je ris moi-même tellement que les gens qui m’entourent me prennent pour un fou. »

"The File Player II (Inspired by Édouard Manet)", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

"The File Player II (Inspired by Édouard Manet)", 2018 de MADSAKI - Courtesy Galerie Perrotin © Photo Éric Simon

Signature

« À New York, j’ai été coursier. Un jour, après le travail, un de mes collègues m’a dit : « Let’s go drink mad sake tonight! » (« Viens, on va boire plein de saké ce soir ! »). C’est ce jour là que je suis devenu MADSAKI.

Ça m’allait comme un gant. Ma signature, les petits yeux ronds qui dégoulinent, est née avec la série Wannabe. À chaque fois que je vaporisais la peinture pour faire les yeux et la bouche, ça coulait. J’ai trouvé ça intéressant et je l’ai conservée telle quelle. Les gens me demandent toujours ce que ça signifie. Je préfère laisser le spectateur y réfléchir.

Des yeux qui pleurent ?

Des yeux qui rient ? Comme chez le clown, c’est ambivalent. »

Galerie Perrotin

76 rue de Turenne

75003 Paris

 

 https://www.perrotin.com


Jours et horaires d’ouverture : du Mardi au samedi de 11h à 19h.

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