Barbara PENHOUËT « Rayon Vert »
"Nos étoiles perdues", 2021 de Barbara PENHOUËT - Courtesy de l'artiste et de la galerie Laure Roynette
Du 6 janvier au 6 mars 2022
« Au travers de la peinture j’évoque la matière et le toucher, un temps plus long, une appréhension qui nous fait appartenir au moment. »
La galerie Laure Roynette est heureuse d'annoncer la représentation de l’artiste française Barbara Penhouët et de sa première exposition personnelle à la galerie “Rayon Vert” du 6 janvier au 6 mars 2022. Le rayon vert est un phénomène optique rare qui peut être parfois observé au coucher ou au lever du soleil et qui prend la forme d’un point vert visible pendant un court moment. Son observation est généralement brève, quelques secondes.
La peinture de Barbara Penhouët nous donne à voir des moments de bonheur, de rêverie, de douceur, de l’intime et parfois de la solitude. Sa palette solaire révèle l’inframince d’un instant saisi. Barbara Penhouët est un peintre de l’éblouissement, de la lumière, de la solarisation. Elle réussit à nous transmettre toute la poésie du souvenir et à révéler la brève histoire de l’imperceptible.
"Serviteurs muets - Mathilde 1", 2020 de Barbara PENHOUËT - Courtesy de l'artiste et de la galerie Laure Roynette © Photo Éric Simon
“Les peintures de Barbara Penhouët me font prendre deux voi-es-x, dont j’aime tout autant les lectures qu’elles apportent à son travail. Je les laisse donc dialoguer car elles provoquent ici des associations heureuses. On découvre la scène, sur le vif. C’est presque cinématographique, comme une apparition. Cut. Ecran noir. Les lumières se rallument et reste alors un souvenir, une image persistante, dessiné dans ses grandes lignes : la pause du corps, une texture quelque part, une couleur d’ambiance. Le passage de l’ombre à la pleine lumière, fait perdre la vision périphérique et la perception des contrastes. La vision centrale devient plus détaillée et la perception de la couleur plus grande.
La palette de Barbara Penhouët est comme une exploration de ce moment de transition où les couleurs réapparaissent vibrantes, éblouissantes, saturées. Après le flash, les contours de l’environnement proche se matérialisent à nouveau, dans un mélange de soulagement et d’attente rassurante.
"Serviteurs muets - 14h30", 2020 de Barbara PENHOUËT - Courtesy de l'artiste et de la galerie Laure Roynette © Photo Éric Simon
Les scènes des tableaux de Barbara, toujours vue d’une place d’observateur, reconstruisent les actions initiales, les déplacent, les sortent de leur cadre. Souvent aussi, les objets et les lieux clés, qui pourtant contextualisent les mouvements des personnages, sont absents, puisque volontairement effacés. Cet axe rapproche les peintures de Barbara Penhouët de ce que Sigmund Freud appelle « souvenir-écran » : « un souvenir reconstruit fictivement par le sujet à partir d’événements réels ou de fantasmes, et qui a la même valeur que ceux-ci ».
Sa peinture provoque l’apaisement parce qu’elle rejoue la banalité d’un quotidien dans lequel on se retrouve. Pour délivrer ce sentiment de quiétude, Barbara Penhouët s’appuie sur une exploration assidue des flux d’images virtuelles, à laquelle s’ajoutent des clichés personnels. Cette banque d’images devient alors un matériel intime qu’elle peut autant consulter qu’oublier. Sa peinture propose ainsi un nouvel instantané, assemblant des parcelles de visages, de corps et de scènes intégrées qu’elle réactive dans la pratique patiente de ses toiles, se laissant surprendre par ce qui apparaît sous son pinceau. Ses tableaux pourraient tout aussi bien être nos souvenirs”
"EXT. Piscine - Jour", 2021 de Barbara PENHOUËT - Courtesy de l'artiste et de la galerie Laure Roynette © Photo Éric Simon
"#05 Rayon vert - 17h45", 2020 de Barbara PENHOUËT - Courtesy de l'artiste et de la galerie Laure Roynette
Née en 1990 à Vannes, France), vit et travaille en tant qu’artiste peintre, illustratrice et architecte à Paris et Marseille. Barbara est diplômée de l’école supérieure d’architecture de Bretagne avec les félicitations du jury et a été nominée pour le prix des jeunes talents en architecture de Rennes en 2013. Elle part vivre 6 ans à Berlin, avant de s’installer à Paris.
Sa dernière exposition « Peau de silence » fut présentée à Berlin après une immersion en résidence à la SIM, Reykjavik. En janvier 2022 aura lieu sa première exposition personnelle dans la galerie Laure Roynette à Paris. Elle a travaillé avec India Madhavi, Nowadays, Dietrich Untertrifaller et Sander und Hofrichter. Elle est résidente aux ateliers de la fabrique à Ivry et à Buropolis à Marseille.
20, rue de Thorigny
75003 Paris
www.laureroynette.com
Jours et Horaires d’ouverture : Du mardi au samedi de 14h à 19h