INVADER « PART III »
Du 23 juin au 23 juillet 2022
Franck Le Feuvre et Jonathan Roze présentent Invader : Part III, le troisième volet d’une série d’expositions, initiée en 2011, consacrées à Invader.
La galerie, qui a représenté l’artiste en France entre 2009 et 2015, a tout d’abord co-organisé, aux côtés d’Invader, l’exposition 1000 en 2011.
Célébrant la 1000e mosaïque d’Invader collée dans les rues de Paris, l’exposition se tenait à la fois à La Générale — où l’on pouvait voir les Rubik’s Cubes ainsi que plusieurs installations en même temps qu’à la galerie où les Alias occupaient l’espace.
"Los Angeles: Mission Hollywood", 2005 de INVADER - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Le FEUVRE & ROZE © Photo Éric Simon
"L'invasion de Paris, la Genèse", 2003 de INVADER - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Le FEUVRE & ROZE © Photo Éric Simon
En 2017, alors que la collaboration officielle entre l’artiste et la galerie avait déjà pris fin, la galerie organise Invader : Masterpieces suite à la découverte de quatre céramiques sur panneau inédites, datées de 1997. Ces mosaïques, parmi les toutes premières œuvres d’Invader, formaient la colonne vertébrale d’une exposition mettant en avant une sélection d’œuvres majeures de l’artiste.
Bien qu’Invader n’ait pas été partie prenante de l’exposition, la galerie a tout de même pu s’appuyer sur son intervention pour la restauration des quatre mosaïques de 1997 qui, au moment de leur découverte, venaient de passer vingt ans à l’extérieur.
Cinq ans après Invader : Masterpieces, la galerie a le plaisir de présenter Invader : Part III, une exposition dévoilant une série d’œuvres symboliques, représentatives du travail de l’artiste : Rubik’s cubes, Alias, pièces uniques, Guides d’invasion avec micro-céramique, Kits d’invasion...
"Invasion Los Angeles 2.1", 2018 de INVADER - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Le FEUVRE & ROZE © Photo Éric Simon
"SD_14", 2010 et "PA_234", 2011 de INVADER - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Le FEUVRE & ROZE © Photo Éric Simon
La Rencontre :
Ma première rencontre avec Invader a eu lieu à la galerie au début de l’année 2009. Depuis plusieurs mois, j’envoyais, via des intermédiaires, des messages « subliminaux » à l’artiste : combien j’étais admiratif de son œuvre, de son concept, combien je regrettais qu’il ne soit pas représenté en France… À l’époque, ses collectionneurs et fans devaient s’adresser à Steve Lazarides à Londres ou Jonathan LeVine à New York.
Je me rappelle bien de cette première rencontre : j’étais en grande conversation avec JonOne et Ikon, son assistant, quand un scooter bardé de stickers ralentit devant la vitrine et s’immobilise.
Invader s’avance casqué, Ray-Ban sur le nez. Il regarde la vitrine. Je ne l’ai jamais rencontré mais devine aussitôt qui il est. JonOne, avec l’accent qu’on lui connaît, s’exclame : Invader !!
- « Je passais par là », nous dit-il.
Je remercie John pour les mots très gentils qu’il a alors eu me concernant.
"L'invasion de Paris 2.0", 2012 de INVADER - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Le FEUVRE & ROZE © Photo Éric Simon
"Rubik Ben Laden", 2011 de INVADER - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Le FEUVRE & ROZE © Photo Éric Simon
Un an plus tôt, nous avions consacré à John une exposition intitulée « My Father’s Keeper » qui avait fait date en faisant entrer l’art urbain dans des collections plus contemporaines. À l’époque, l’art urbain était transgressif et avant-gardiste et seules cinq ou six galeries très spécialisées le présentaient à Paris.
Ma galerie existait depuis peu et, n’étant pas issu du monde de l’art, j’avais rapidement compris que je ne pourrai pas prendre ma place de manière classique. J’étais un outsider et, à ce titre, à même de bien comprendre les besoins des outsiders qu’étaient alors les artistes issus de l’art urbain. Ils étaient en quête de nouveaux collectionneurs et je pressentais le public du huitième arrondissement intrigué et réceptif à cette nouvelle scène. Au même moment, l’art urbain est devenu tendance en France, au Royaume-Uni et sur les côtes Est et Ouest des États-Unis. Nous avons rapidement rencontré le succès.
Revenons à ma rencontre avec Invader : on discute, il sort sans rien promettre. Il reviendra, peut-être.
Il est effectivement revenu après quelques semaines. Plusieurs autres rendez-vous ont été nécessaires pour qu’il me confie les premières œuvres. Il ne s’engage pas à la légère, il a conscience d’être un artiste important.
"Rubik La Grande Vague", 2011 de INVADER - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Le FEUVRE & ROZE © Photo Éric Simon
"Rubik The Clash", 2009 de INVADER - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Le FEUVRE & ROZE © Photo Éric Simon
Au fil des ventes, une bonne relation s’établit et nous décidons d’officialiser notre union. Nous commençons à parler projets, exposition personnelle…
J’ai immédiatement saisi l’intelligence du travail, le caractère génial du concept d’invasion planétaire, la qualité des œuvres. Le tout, sous forme de pixels. S’il a déjà depuis longtemps su dépasser le cadre de l’art urbain, Invader est certainement l’artiste le plus susceptible d’atteindre des sommets dans le Metaverse. Une nouvelle invasion….
Nous commençons donc à parler exposition personnelle. Nous sommes en 2010. Elle aura lieu un an plus tard. Le précédent évènement parisien datait de 2005. Il s’agissait donc de marquer les esprits pour le grand retour d’Invader dans la capitale. 1000.
L’idée est de célébrer le 1000e Invader posé sur les murs de Paris. Après avoir envisagé divers lieux institutionnels, son choix s’est porté sur « La Générale ». Cette ancienne usine EDF, située avenue Parmentier dans le 11e arrondissement, a été réhabilitée pour l’accueil d’évènements. Elle est régie par une association. Le lieu est immense avec une hauteur sous plafond d’une dizaine de mètres.
La mairie de Paris prête l’espace. Charge à nous de rémunérer les nombreux membres de l’association pour leur contribution avant et pendant l’exposition.
"Rubik Saturday Night Fever", 2011 de INVADER - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Le FEUVRE & ROZE © Photo Éric Simon
"Mission Miami", 2012 de INVADER - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Le FEUVRE & ROZE © Photo Éric Simon
Invader a mis la main à la poche, la production d’un tel évènement dépassait mes possibilités. 7 juin 2011. Soir de vernissage, température idéale. L’avenue Parmentier est fermée à la circulation. Les huit vigiles du service d’ordre peinent à contenir la foule qui se presse à l’entrée, attendant l’ouverture. Des milliers de personnes, une queue de 200 mètres. Impressionnant ! Au même moment, loin du tumulte, Invader et son assistant installent à la galerie, rue du Faubourg Saint-Honoré, les Alias de l’exposition ainsi que quelques Rubik’s Cubes.
À ma connaissance, cette exposition reste à ce jour la plus fréquentée à Paris, hors institutions. Son succès confirme l’immense popularité d’Invader auprès d’un public souvent peu familier des galeries. Invader récolte alors les fruits d’un travail titanesque commencé en 1998 et continué depuis avec une constance jamais démentie et une créativité toujours renouvelée.
Dans le « mille ». Le public est au rendez-vous. Il vient voir les mosaïques de céramique et pâte de verre qu’il s’est appropriées et découvre au passage le Rubikcubisme, inventé par Invader en 2005.
L’œuvre d’Invader, prolifique dans les rues des dizaines de villes qu’il a envahies, n’a jamais été abondante en galerie. C’est encore aujourd’hui le parti-pris de l’artiste. Ses expositions sont rares. La dernière en Europe a eu lieu chez Alice, à Bruxelles, en 2012.
"NY_130", 2016 de INVADER - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Le FEUVRE & ROZE © Photo Éric Simon
En 2014, un de nos collectionneurs me fait part d’un projet d’Art Urbain un peu fou pour l’un de ses restaurants de Hong Kong. Ce projet mobilise les grandes figures du mouvement. Des œuvres majeures, notamment de Basquiat, sont présentées. Sept artistes de la galerie participent à l’aventure. Six mois m’ont été nécessaires pour décider Invader à faire le voyage. Son entente avec notre hôte fut parfaite au point que, en 2015, une galerie et une fondation, dont Invader est la pierre angulaire, virent le jour à Hong Kong.
Ce fut un tournant et un tremplin pour Invader. Son évolution nécessitait désormais des moyens que je n’avais pas et ses œuvres en galerie se faisaient de plus en plus rares. Notre collaboration stoppa fin 2015, d’un commun accord. Depuis, notre enthousiasme est intact. Si nous ne le représentons plus en France, nous avons gardé une certaine légitimité et nos collectionneurs, au gré d’achats ou de ventes d’œuvres de second marché, nous permettent de faire vivre différemment cette belle aventure.
"Rubik Space in the Box" de INVADER - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Le FEUVRE & ROZE © Photo Éric Simon
La galerie a ainsi produit « Invader Masterpieces » en 2017. Au cœur de l’exposition : quatre mosaïques d’exception parmi ses toutes premières réalisations (1997). Invader Part III est le troisième opus constitué d’une série d’œuvres, pour certaines remarquables et, pour toutes, représentatives de son art. Nous remercions les collectionneurs qui nous prêtent leurs œuvres de leur confiance et leur amitié. Sont présentées ici : Rubikcubisme, Pièces uniques, Alias, Livres d’Invasion, Kits d’Invasion…
Jonathan Roze et moi-même avons eu beaucoup de plaisir à préparer ce bel évènement.
- Franck Le Feuvre mai 2022
Galerie Le FEUVRE & ROZE
164 rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
Jours et horaires d’ouverture : du mardi au vendredi 11h à 19h et le samedi de 13h30 à 19h.
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