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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

18 Mar

Gabriel DE LA MORA «ÉLAN VITAL»

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Solo Show

Détail "2,876 I As.Le.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

Détail "2,876 I As.Le.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

Du 9 mars au 6 avril 2024

 

 

 

Perrotin a le plaisir de présenter Élan Vital, la troisième exposition personnelle de l'artiste mexicain Gabriel de la Mora avec la galerie et la deuxième à Perrotin Paris. Dans cette nouvelle exposition, l'artiste présente deux corpus d'œuvres, tous deux exposés pour la première fois en France, qui mettent en lumière les subtilités et les textures de la nature, tant organique qu'inorganique.

 

Pour la présentation à Paris, l'artiste inaugure une nouvelle série d'œuvres composées à partir du matériau inorganique qu’est l'obsidienne, un verre volcanique unique qui présente à la fois une surface mate solide et une surface noire miroitante. Plus loin, De la Mora présente sa récente série Lepidoptera, composée entièrement d'ailes de papillons, matériaux organiques provenant de sources éthiques.

 

 

"5,808 I Do.Ch.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"5,808 I Do.Ch.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"499 Ob.Ds.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"499 Ob.Ds.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"2,876 I As.Le.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"2,876 I As.Le.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

Présentés ensemble, ces deux séries d'œuvres encouragent le regardeur à s'interroger sur la composition de la vie, sur cet Élan Vital.

 

L’idée qu’il existe une force vitale séparant les êtres vivants de la matière ordinaire est très ancienne et persiste encore à ce jour. Au début du XXe siècle, Henri Bergson a introduit le concept « d’élan vital » pour désigner cette force propre aux entités vivantes ; il permet d’expliquer cette énergie comme quelque chose de plus élaboré qu’une simple caractéristique émergeant de la matière lorsqu’elle atteint un certain degré de complexité.

Bergson lui-même postulait cependant que notre pensée, dans sa forme logique la plus pure, est incapable de présenter ou de comprendre la véritable nature de la vie et la signification profonde du processus évolutif – en effet, la vie n’est pas entièrement compréhensible, car nous ne pouvons pas expliquer la disparition brutale de cette force après la mort.

 

 

"6,516 I Mo.Di.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"6,516 I Mo.Di.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"949 I Ur.Ri", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"949 I Ur.Ri", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

Dans sa quête d’explication de la division entre la matière vivante et la matière inorganique, Bergson soulignait les caractéristiques qui différencient les êtres vivants du reste des choses.

 

 

Gabriel de la Mora choisit la direction opposée dans son exploration par la pratique artistique, empruntant les chemins nécessaires pour montrer la réalité comme un continuum, au sein duquel toutes les entités coexistent sur un même plan – cela se voit par exemple dans la façon dont il unit, en peinture, polychrome et monochrome. Ainsi ces œuvres n’abordent-elles pas directement le débat sur l’existence d’un élan vital, mais donnent-elles forme aux réflexions sur le passage du temps et sur la mémoire, qui ,émaillent la recherche de Bergson.

 

"648 II As.Le", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"648 II As.Le", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"826 II Pa.BI.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"826 II Pa.BI.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

Selon le philosophe, les objets inanimés manquent d’une empreinte durable ou d’une histoire car ils ont déjà atteint le maximum de leur potentiel – toutes leurs configurations possibles sont toujours présentes, nous montrant un état déterminé qui n’est visible que selon un arrangement spécifique de leurs éléments. Chez les êtres vivants, au contraire, existe une accumulation du passé qui déborde dans le présent sous la forme de la mémoire, ce que l’on peut comprendre comme une forme de conscience de la durée et du passage du temps.

 

 

Cependant, par opposition à la matière, cette accumulation est un pouvoir purement créatif qui s’est manifesté dans l’évolution des espèces par la recherche de nouvelles possibilités visant à se préserver, un « élan vital » que l’on retrouve chez tous les êtres vivants. Il se singularise toutefois en chaque, individu, qui exprime cette créativité dans sa croissance, sa reproduction, ,et de manière encore plus évidente dans sa transformation de la matière qui l’entoure.

 

"949 I Ur.Ri", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"949 I Ur.Ri", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"744 I Pa.UI.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"744 I Pa.UI.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

 La vie est volonté, elle est le désir de création qui s’éveille dans la conscience de l’être vivant et dans sa capacité à agir sur son environnement. Il ne s’agit pas d’une tâche réservée à l’esprit : la conscience existe dans la matérialité du corps, et c’est le corps qui permet la manipulation des objets.

 

 

Les œuvres de Gabriel de la Mora constituent une approche pratique du raisonnement de Bergson, depuis la sélection de supports qui ne semblent pas assortis jusqu’à la façon dont l’artiste les travaille. Cette exposition associe des matériaux organiques tels que les ailes de papillon, qui bien qu’elles aient perdu leur force vitale portent en elles l’histoire de l’évolution des espèces, à des matériaux inorganiques comme l’obsidienne dorée, qui est le produit de violentes éruptions suivies d’un refroidissement rapide. Placés côte à côte, ils interrogent le spectateur sur ce qu’est la vie, sur ce qu’est l’élan vital, et sur les parallèles entre l’activité géologique et la vitalité organique.

 

"826 Ca.Cy.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"826 Ca.Cy.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"1,362 Di.Cl.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"1,362 Di.Cl.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

Détail "1,362 Di.Cl.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

Détail "1,362 Di.Cl.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

Cette combinaison de matériaux fait également référence au mythe de la ,déesse aztèque Itzpapálotl, ce papillon d’obsidienne qui représente les femmes mortes en couches, et qui nous dévoile que la mort est une étape essentielle de la création de la vie.

 

 

L’élan créatif de l’artiste s’exprime dans l’organisation de fragments minutieusement sélectionnés pour créer une configuration spécifique à chaque objet – configuration qui, dans le cas des œuvres en obsidienne dorée, poursuit la transition entre figuration et abstraction, et qui contrairement à ce que Bergson pensait, ne donne pas à voir un état final arbitrairement choisi, mais plutôt à voir qui se déploie sous les yeux du spectateur. Si celui-ci bouge ou si la lumière change, même de manière très subtile, ces œuvres prennent une toute nouvelle apparence et nous parlent ainsi du processus constant de changement de la vie, qui n’est pas un état mais une tendance, un désir permanent, un pouvoir de transformation toujours sur le point de se réaliser.

 

— Eric Nava Munoz

 

"1,810 I Pa.Ul", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"1,810 I Pa.Ul", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"954 Ob.Ds.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

"954 Ob.Ds.", 2024 de Gabriel DE LA MORA - Courtesy de l'artiste et de la Galerie PERROTIN - Paris © Photo Éric Simon

Gabriel de la Mora, né en 1978 à Mexico City où il habite actuellement, travaille principalement à partir d’objets trouvés, abandonnés ou obsolètes. L’artiste mexicain collectionne et fragmente de façon presque obsessionnelle ses matériaux de prédilection - coquilles d’œufs, semelles de chaussures, tissus d’enceintes stéréo, plumes. Il crée des surfaces aux apparences minimales et souvent monochromes qui impliquent une grande complexité technique, une rigueur conceptuelle, ainsi qu’une narration implicite.

 

 

De la Mora a exposé au Drawing Center à New York et au Museo Amparo de Puebla au Mexique. Les oeuvres de l’artiste font partie des collection permanentes de nombreuses institutions telles que : Albright Knox Art Gallery (New York, USA), El Museo del Barrio (New York, USA) Fundación JUMEX (Mexico City, Mexico), Museum of Contemporary Art (MOCA), (Los Angeles, USA) et Perez Art Museum Miami Collection (Miami, USA).

 

 

Galerie PERROTIN

76 rue de Turenne

75003 Paris

 

 

https://www.perrotin.com

 

 

Jours et horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 10h à 18h.

 

 

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